Et si on bouquinait un peu ?

Recueil de quinze nouvelles mettant en scène des pères à différentes phases de leur paternité, Apprendre à marcher aux enfants, de Mikaël Ollivier, paru aux Editions Le Passage, nous fait passer des rires, sourires aux interrogations et à la tristesse. Un joli moment d’humanité que je vous invite à découvrir aujourd’hui…

Dès l’entrée en matière, le père raconte à sa fille sa naissance. L’humour et la franchise s’invitent dans les premières lignes pour notre plus grand plaisir :

Car si, de nos jours, un père qui n’assiste pas à la naissance de ses enfants dans ses moindres détails est un monstre d’égoïsme, il n’en est pas moins un boulet pour l’équipe médicale quand il est là.

A coté de ces notes humoristiques, le lecteur côtoie également le père tourmenté parce que, ayant quitté sa femme, il ne voyait plus quotidiennement ses enfants – ou encore celui qui, divorcé, éprouvait les pires difficultés à raccompagner ses enfants le dimanche soir dans ce qu’ils appelaient « leur maison ». La variété des situations est grande, elles ne touchent d’ailleurs pas que l’enfance et l’une des nouvelles montre le passage de relais entre le père professeur de tennis et son fils qui le bat pour la première fois, ou encore le délicat moment de la séparation :

Damien n’avait plus besoin d’eux, et par association d’idées, Nelly et Bernard se demandèrent s’ils étaient encore indispensables l’un à l’autre. Après avoir été un père et une mère pendant vingt-et-un ans, pouvait-on redevenir un homme et une femme du jour au lendemain?

Au final, c’est drôle, sensible, ça respire la vie et ça se lit très bien. Mention spéciale en terme d’humour à la nouvelle intitulée Le récital (p. 99) que je conseille chaleureusement tout comme d’ailleurs ce livre :

X Achetez-le chez votre libraire (c’est un joli cadeau pour la fête des pères !)

X ou allez l’emprunter dans votre bibliothèque

lisez plutôt autre chose

Réf : Apprendre à marcher aux enfants, de Mikaël Ollivier. Le passage, 2016,