
Je vous propose aujourd’hui de découvrir l’autrice allemande Zsuzsa Bánk à travers son recueil de nouvelles intitulé L’été le plus chaud que j’ai choisi pour ce mois thématique organisé par Je lis, je blogue.
Je préviens d’office qu’il n’est pas vraiment facile pour moi de chroniquer des nouvelles, pourtant leur lecture m’a beaucoup plu (c’est mieux que l’inverse, me direz-vous). Ce recueil est composé de 12 nouvelles plutôt courtes dont la longueur varie entre 6 et 25 pages en version originale et se prête à être savouré à raison d’une nouvelle par jour en guise d’amuse-bouche.
Zsuzsa Bánk prête voix aux femmes dans différentes situations de la vie qu’elle dépeint sous forme de petits paragraphes. Chaque passage donne l’impression d’être un coup de pinceau dont l’ensemble forme une aquarelle. L’autrice évite les couleurs criardes, son écriture est sobre et agréablement mélancolique, mais aussi un brin nostalgique, puisque les nouvelles captent des moments de départs, où quelque chose s’achève, où l’on fait ses adieux à une personne, à une période de vie révolue.
Ainsi, dans une des histoires, une conférencière, alors en déplacement dans une ville d’Europe centrale qu’elle avait quittée auparavant pour les raisons politiques, retrouve au cours d’un après-midi sa meilleure amie et sa famille dont elle était séparée par la Grande Histoire. La ville pourrait bien être Budapest, en souvenir des parents de l’autrice qui ont quitté la Hongrie après 1956, mais à part ça, les histoires sont plutôt intemporelles et laissent beaucoup de place à l’imagination du lecteur. Une autre histoire m’ayant touchée évoque une jeune femme venue visiter pour la première fois la maison natale de sa mère. Cette dernière a quitté son nid familial dès que ce fut possible pour partir en Amérique. Ainsi, sa fille découvre la photo de sa grand-mère…
J’ai beaucoup apprécié ces nouvelles sensibles, pudiques et sans jugement et je pense qu’il est grand temps de s’attaquer à la prose de l’autrice, notamment à son roman Les jours clairs qui traite de l’enfance.
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lire autre chose
L’été le plus chaud, de Zsuzsa Bánk. Traduit de l’allemand par Olivier Mannoni. Bourgois, 2007, 196 pages (disponible aussi en poche chez Points)
Lu en VO: Heissester Sommer, von Zsuzsa Bánk. Fischer, 2007, 160 pages.
Merci pour cette ultime proposition que tu présentes merveilleusement bien.
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Merci d’avoir organisé ce mois thématique. J’ai encore une belle pile assez variée, donc je participerai certainement l’année prochaine.
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C’est noté. J’ai l’impression qu’il y a encore beaucoup de « matière » dans les bibliothèques des uns et des autres.
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Il me semble l’avoir lu … avant blog!!! Cela devrait pouvoir se relire, d’ailleurs.
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Je retournerai sûrement vers ce recueil dans l’avenir pour relire deux ou trois nouvelles. C’est l’avantage de pouvoir juste piocher selon ses envies ! Mais dans les mois qui viennent, je serai curieuse de découvrir ses romans.
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une auteure que je ne connais pas mais j’ai souvent du mal avec les écrivains allemands , je ne demande qu’à être convaincue .
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Si je me rappelle bien, tu as beaucoup apprécié Alina Bronsky et Nino Haratischwili. Ce serait peut-être une bonne idée d’explorer cette partie de la littérature germanophone qui a ses racines à l’Est.
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Je n’ai rien contre un peu de nostalgie ☺️, au contraire. Et ton billet donne envie de découvrir l’autrice et ses coups de pinceaux!
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On est déjà en train de mijoter en coulisses une petite lecture commune (Les jours clairs) pour découvrir la prose de l’autrice 🙂
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C’est tentant, surtout au vu du commentaire d’Ingannmic 🤩.
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J’ai adoré Les jours clairs. Je copie ici le début de mon (vieux) billet :
« C’est un roman porté par la grâce.
Un roman dont la lenteur et la minutie vous imprègnent d’une doux ravissement, et de l’envie que cela ne s’arrête jamais.
Un roman qui vous enveloppe et vous envoûte, phrase après phrase, sans que vous sachiez où il vous emmène, mais ce n’est pas la destination qui importe, ici, ce sont les chemins empruntés. »
Je t’envie cette future découverte !
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Excellent ! Merci beaucoup Ingrid ! C’est le dernier coup de pouce pour le sortir de ma bibliothèque. On fera sûrement une lecture commune 🙂
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Je débuterais probablement ma découverte de la plume de cette autrice par un roman. Je retiens ce de ce recueil qu’elle laisse place à l’imagination de l’instance lectrice et j’aime ce procédé. À vérifier dans ses livres…
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Nous allons sûrement nous organiser pour une lecture commune autour de son roman Les jours clairs 🙂
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Ce recueil de nouvelles est à ma bibliothèque. « Les jours clairs » aussi. Me voici très tentée.
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On organisera une lecture commune de son roman Les jours clairs si ça te dit 🙂
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Lecture commune pourquoi pas, mais pour moi ce ne serait pas avant la deuxième quinzaine de mars. Ça t’irait ?
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Tu l’as lu en allemand ?
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Oui, je l’ai emprunté en allemand, mais il est bien traduit en français, tout comme la plupart de ses romans.
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Eh bien, tu t’en sors très bien avec cette belle chronique ! Je ne connais absolument pas cette autrice …
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Bon, c’est Violette du blog Doucettement… je galère avec mots de passe et identifiants depuis quelques jours. Désolée.
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Merci Violette. Ce n’est pas évident de chroniquer les nouvelles très courtes. J’évite de raconter l’histoire pour laisser la découverte et la surprise aux lecteurs. En tout cas, c’est un recueil qui vaut le détour.
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un commentaire qui n’a rien à voir ; je viens de terminer La Débâcle. Est-ce que c’est toujours au programme Le Docteur Pascal pour la fin février?
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