Biologiste, directrice adjointe des jardins botaniques du Grand Nancy et de l’Université de Lorraine, Katia Astafieff est l’autrice de plusieurs livres de voyage ou de vulgarisation scientifique, à l’image de L’aventure extraordinaire des plantes voyageuses, un livre qui nous emmène loin de nos terres, à la rencontre de onze plantes et des explorateurs qui nous les ont fait connaître.
En un peu plus de 200 pages, L’aventure extraordinaire des plantes voyageuses évoque le thé, le baobab, le ginseng, la pivoine… Chaque chapitre nous montre une planche de la plante en question et nous narre l’histoire des explorateurs qui les ont découvertes et dans quel cadre ils le firent. Rajoutons quelques encarts dédiés à des compléments d’information (découvertes récentes, propriétés biologiques…) et voilà le lecteur doté en quelques pages d’un matériel riche, rendu accessible par une plume alerte et un sens de l’humour très marqué qui trouve son expression jusque dans les remerciements en fin de livre :
Je ne remercie pas le séquoia, la rhubarbe ou le fraisier. Leur état végétatif ne leur permettrait pas d’apprécier toute ma reconnaissance.
Ce serait une gageure de résumer cet essai mais il convient tout d’abord de citer quelques noms d’explorateurs : Robert Fortune (1812-1880) fut envoyé en Chine comme espion pour voler des plants de thé. Au terme d’un voyage rocambolesque, il parviendra à faire expédier 20.000 pieds de théier vers l’Inde. Auparavant, les Chinois avaient rusé en envoyant aux Anglais un cousin du théier, le camelia ornemental ! Archibald Menzies a quant à lui importé plus de 400 espèces nouvelles en Angleterre. Rendons justice aussi à André Théret (et non à l’ambassadeur Nicot) pour avoir rapporté les premières graines de tabac en France au 16ème siècle. Il fallut souvent bien du courage, de caractère aventureux et de persévérance à tous ces hommes pour mener à bien leur expédition. Certains étaient de vrais bourreaux de travail à l’image d’Adanson, le premier scientifique à avoir décrit le baobab, qui avait déjà à son actif la description de plus de 4.000 espèces végétales et animales et des minéraux à l’âge de 19 ans !
Le destin de ces plantes est également incroyable. Lorsqu’il découvre le ginseng canadien, Michel Sarrazin (1659-1734) ne se doute peut-être pas qu’au 18ème siècle, celui-ci deviendrait le 2ème produit d’exportation canadien après la fourrure de castor. Qui aurait pensé que les graines rapportées par la soeur d’une religieuse néo-zélandaise donnerait naissance à l’industrie du kiwi dans ce pays ? Ou encore que la découverte de l’hévéa aurait une telle signification économique puisque 340 kg de caoutchouc sont produits par seconde à travers le monde ?
Dans l’un des chapitres, on peut lire cette citation d’Alphonse Karr : « La botanique, c’est l’art de sécher les plantes entre des feuilles de papier et de les injurier en grec et en latin ». En refermant ce livre, on se dit que c’est un peu plus que cela et que ça peut être de surcroit très drôle.
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L’aventure extraordinaires des plantes voyageuses, de Katia Astafieff. Dunod poche, 253 pages, 2023.
Et si on bouquinait un peu ? 
Ces ouvrages de vulgarisation sont souvent passionnants quand ils sont bien écrits. Des sciences parfois rébarbatives se lisent comme des romans. Je connais l’histoire du vol du thé par Robert Fortune, qui a en effet tout d’un roman !
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Je suis tout à fait d’accord avec toi ; je ne connaissais pas cette histoire mais elle est vraiment intéressante. Il y a aussi un point que j’apprécie dans ce livre et que je n’ai pas mentionné : elle fait allusions à certains romans dans lesquels on retrouve certains protagonistes (par exemple André Théret est un des personnages de Rouge Brésil, de Jean-Christophe Ruffin)
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En voyant le titre du livre, je le suis dit qu’il ne serait pas ma tasse de thé (oui, blague facile), mais après avoir lu ton billet, je n’en suis pas si sûre. De l’humour et de l’aventure, c’est finalement très tentant (et j’adore cette couverture dans l’esprit des planches Deyrolles!).
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Elle est facile mais drôle, c’est l’essentiel. Ca se lit très bien, on s’instruit facilement, dirais-je, mais il y a du contenu. Ces collections poche Dunod sont d’ailleurs très bien faites, je trouve.
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Celui-là est pour moi!
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A voir les commentaires, tu ne seras pas la seule à franchir le pas !
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formidable idée de livres, j’adore le propos je vais le chercher à la médiathèque ou me l’acheter
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Merci – je crois pouvoir dire que tu ne seras pas déçue !
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Il me semble en avoir lu deux de l’auteure, je suis public pour ça, mais il me semble que son humour ne m’a pas trop enchantée, souvenir vague… (peut être un autre titre?)
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L’humour est une chose personnelle, ça peut arriver. Elle a écrit des livres de voyage également mais le titre qui me tente le plus pour continuer est « Mauvaises graines » sur les plantes qui brûlent, piquent et tuent ! Tout un programme !
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Ça n’aurait pas été vraiment mon genre de livres au premier abord, mais le traitement du sujet pourrait bien me plaire tout de même.
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Oui, et l’avantage est que tu peux lire une histoire de temps en temps, elle sont indépendantes même si certains personnages font leur apparition dans plusieurs chapitres.
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J’adore ce genre d’essais où on apprend beaucoup de petites choses. Et en plus, il y a un brin d’humour !
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Je suis comme toi :-). De plus, c’est un format poche et une mise en page qui facilitent vraiment la lecture.
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Je pense que c’est un livre qui pourrait tout à fait me plaire. Je connaissais déjà l’histoire rocambolesque du thé…
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Décidément, l’histoire du thé est bien connue des blogueurs :-). Je t’en recommande la lecture et c’est un poche à moins de 10€ de surcroit, tu ne prends pas un grand risque
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J’aime beaucoup la citation d’Alphonse Karr.
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Tout à fait d’accord avec toi !
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Je note ce titre: tout à fait le genre de livre qui pourrait alimenter le système de prêt de livres de l’AMAP dont je fais partie, merci!
(s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola
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Tout à fait d’accord avec toi, il rentre bien dans ce cadre !
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Est ce que cette année il y aura des lectures communes autour de l’holocauste
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Oui, Miriam, il y aura des lectures communes, mais pas organisées par nous ; en fait, Nathalie de Chez Mark et Marcel reprend le flambeau du 27 janvier au 3 février et c’est une très bonne chose !
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