Vilhelm Moberg – Mon instant sur cette terre

Connaissez-vous Vilhelm Moberg (1898 – 1973), auteur suédois de la célébre et formidable Saga des émigrants ? Si ce n’est pas le cas, je ne saurais trop vous en conseiller la lecture. 7 ans après l’avoir lue, j’en garde un souvenir marquant et je peux d’ailleurs dire sans exagérer que c’est ma meilleure lecture des 10 dernières années ! Aussi, quand les Editions Gingko sortent en 2023 une nouvelle édition de Mon instant sur la terre, je décide de me plonger avec joie dans le destin d’un autre migrant, Albert Carlsson. Nous sommes en 1962, et il a émigré 40 ans plus tôt depuis sa Suède natale vers les Etats-Unis. Voyant la fin de sa vie arriver, il se penche sur son histoire…

J’ai possédé plusieurs domiciles, mais jamais de foyer. (…) Et une question me torture, inséparable de cette certitude : « Cette vie, qu’en ai-je fait ? »

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Fabien Vinçon – Staline a bu la mer

Faisant partie de la première sélection du prix Orange, Staline a bu la mer est le second roman de Fabien Vinçon. Il y met en scène la mer d’Aral et son asséchement décidé par l’URSS après la Seconde Guerre Mondiale. Si certains lient capitalisme et exploitation de la nature, force est de constater que le communisme et sa vision d’un Homme domptant celle-ci n’ont rien à lui envier…

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François Garde – L’effroi

Le Printemps des Artistes organisé par La bouche à oreilles est une occasion privilégiée pour moi de mettre en avant des livres touchant à l’art au sens large. Je me réjouissais donc de choisir un livre, L’effroi, de François Garde, que j’avais repéré de longue date sur un blog ami, Luocine. Le personnage principal est altiste et s’appelle Sébastien Armant, et sa vie va être transformée d’un jour à l’autre à la suite d’un concert très particulier…

J’aurais aimé ne vous parler que de musique.

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Nicolas Delisle-L’Heureux – Un grand bruit de catastrophe

Un grand bruit de catastrophe est un roman écrit par l’écrivain canadien Nicolas Delisle-L’Heureux, que j’ai pu découvrir grâce au Prix Orange du livre 2023, car ce roman fait partie des livres sélectionnés. Il nous emmène dans une ville fantôme, Val Grégoire, créée dans les années 50 dans le but d’exploiter le bois de la région ; un trou où trois jeunes gens nouent une amitié qui constituent le fil du récit.

Val-Grégoire est un rond-point d’environ cinq kilomètres. La rue Principale a la forme d’un lasso, ou d’une corde pour se pendre, ce qui influence le moral général.

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Stefan Heym – Les Architectes

Ecrivain majeur de l’ancienne RDA, Stefan Heym (1913 – 2001) eut un parcours riche qui l’emmena de son Chemnitz natal aux Etats-Unis, puis de nouveau en RDA avant de mourir à Jérusalem. D’origine juive, communiste convaincu mais critique par rapport à un régime qui ne tenait pas compte de la nouvelle donne des années 50 (déstalinisation), il rédigea Les Architectes entre 1963 et 1966, mais ne le publia que peu avant sa mort…

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Peter Balko – Il était une fois à Lošonc

Il me semble que la littérature slovaque a gagné davantage de visibilité ces dernières années. Signalons la publication, entre autres, de Viliam Klimáček – Bratislava 68, été brûlant et de Pavol Rankov – C’est arrivé un premier septembre, au moment où cette littérature était mise en avant lors du Salon du livre de Paris. Les Editions Bleu & Jaune ont récemment publié Il était une fois à Lošonc, un roman écrit en 2014 par Peter Balko et ayant reçu en Slovaquie, en 2015, le Prix des lecteurs Anasoft litera.

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Artem Chapeye – Loin d’ici, près de nulle part

Ecrivain et journaliste ukrainien, Artem Chapeye (de son vrai nom Anton Vasilyovich Vodyanyi) a fait l’objet de plusieurs articles dans les journaux français ces derniers mois, car il est allé rejoindre les rangs de l’armée ukrainienne pour combattre l’envahisseur russe. Dans Loin d’ici, près de nulle part, il met en scène une famille ukrainienne dont les membres choisissent de s’exiler pour offrir un avenir meilleur à leurs enfants.

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Slobodan Šnajder – La réparation du monde

Lors de la dernière édition des Feuilles Allemandes, j’ai eu l’occasion de chroniquer un livre qui fut une très belle expérience de lecture ; il s’agissait de Le turbulent destin de Jacob Obertin, un titre récompensé par le prix suisse du livre en 2012. Il mettait en scène une famille lorraine immigrant en Transylvanie au XVIIIème siècle. Passage à l’Est! me faisait remarquer que le livre de l’écrivain croate Slobodan Šnajder, né à Zagreb en 1948, traitait d’un thème semblable et c’est la raison pour laquelle nous avons mis La réparation du monde, oeuvre majeure et ambitieuse de l’écrivain, au programme des lectures communes de notre Mois de l’Europe de l’Est !

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