On a tous déjà lu des articles nous instruisant sur les gestes à adopter en cas de catastrophe naturelle. C’est également le cas d’Annie qui s’est sommairement renseignée sur les tremblements de terre sachant qu’elle habitait dans une région potentiellement à risque. Malheureusement, les séismes n’arrivent jamais « au bon moment » et Annie se trouvait alors dans un entrepôt IKEA ! C’est le point de départ de La déroute, imaginée par l’écrivaine américaine Emma Pattee.
Le fait de se retrouver ensevelie sous des cartons IKEA est une chose, mais Annie en est de plus à son neuvième mois de grossesse. Après avoir été secourue par une employée aux ongles rose léopard (oui, c’est un détail que j’ai retenu !), elle se met en marche pour rejoindre son mari.
On la suit ainsi, avec son corps endolori et avec des chevilles enflées, sur l’espace d’une journée, découvrant avec elle la ville détruite, des habitants morts ou en détresse. En s’adressant à son fils pas encore né, surnommé Bouchon, elle relate le chaos dans lequel chacun essaie de retrouver ses proches, dénicher quelque chose à boire ou à manger. Cette histoire alterne avec des chapitres où on revient en arrière, en retraçant ses années d’études, sa relation avec sa mère, la rencontre avec son futur mari… Ces parties ont une autre ambiance aux tons plus enlevés, parfois humoristiques.
La déroute, le premier roman d’Emma Pattee, constitue un livre idéal pour les clubs littéraires ou des lectures communes, puisqu’il offre une multitude de sujets à discuter. Tout d’abord le changement climatique et les catastrophes naturelles avec leur effet sur nos vies à une époque où les technologies nous donnent une (fausse) impression de pouvoir tout contrôler. L’autrice, également journaliste spécialisée dans les questions climatiques, base son histoire sur un séisme qui va, tôt ou tard, arriver à Portland, ville située dans la chaîne des Cascades ; elle le fait en prenant soin de respecter les données scientifiques et le résultat est très réaliste et sombre. En même temps, elle développe le passé d’Annie, qui est ce genre de personnages auxquels les choses arrivent plutôt qu’elle ne les provoque ; là aussi, il ne faut pas craindre les silences prolongés lors de la séance de votre club de lecture ! Cette profusion en devient peut-être le seul bémol de ce livre – de vouloir tout traiter, de mélanger la légèreté et l’ambiance apocalyptique – mais ça reste un livre d’actualité que j’ai lu avec intérêt.
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La Déroute, de Emma Pattee, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Alice Delarbre. Buchet Chastel, 2025, 286 pages.
Participation au défi Sous les pavés, les pages chez Ingannmic et Athalie.
Et si on bouquinait un peu ? 
Mmouais, je sens que je n’y croyais pas …
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On ne peut pas dire que le roman manque de crédibilité, ni dans la partie sur la ville après le tremblement de terre, ni dans l’histoire sur la vie d’Annie. J’ai juste pensé que l’autrice aurait presque pu en faire deux livres séparés 🙂
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Un peu comme Athalie… Manque plus qu’elle accouche , non? si? ^_^
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Ce n’est pas spoiler si je dis qu’un jour elle accouchera ? :))
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je ne sais pas s’il sera au programme de mon club de lecture mais on verra si les silences sont trop longs cela risque de plomber l’ambiance !
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Justement, pas d’inquiétude, après avoir lu ce roman chacun aura quelque chose à dire !
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Le « livre idéal pour les clubs littéraires » me refroidit un peu.
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Je comprends ce que tu veux dire mais ici c’était censé être plutôt un compliment 🙂 Ceci dit, je ne pense pas que ce soit un roman idéal pour toi.
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Le titre serait-il un clin d’oeil à La route de Cormac McCarthy ?
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Bonne question, mais comme je n’ai pas lu “La route”, je ne saurais te répondre. Le titre original est Tilt.
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Des ongles léopards ? La pauvre, elle a dû passer des heures à les faire ;-))
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Oui, question de priorité ! 🙂 Mais j’avoue que le personnage de cette employée d’IKEA était intéressant (elle se recroisera avec Annie plus tard).
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« Rose léopard »… c’est comme « vert zèbre » ?? En tous cas merci pour ta participation ! En revanche, je ne retiens pas ce titre…
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