Une première pour ce blog aujourd’hui puisque c’est le premier thriller recensé ! Celui-ci nous emmène à Tokyo pour suivre une héroïne en quête de réponses sur des évènements passés à la fin des années 30…
Après avoir quitté l’Angleterre dans le but de retrouver un film disparu attestant des massacres des Japonais dans la ville chinoise de Nankin en 1937, l’héroïne de Tokyo, Grey, arrive au Japon où elle se met en relation avec un professeur d’université, le seul susceptible de l’aider. Après un premier refus de ce dernier, elle se retrouve par hasard hôtesse d’un club et confrontée à des personnages peu fréquentables sans perdre de vue son objectif premier…
Fréquentant depuis peu le café bouquin de notre ville, la suggestion de lecture de la dernière séance s’était portée sur le livre de Mo Hayder, Tokyo. Récompensé par le prix SNCF du polar ainsi que par le Grand Prix des lecteurs de Elle, j’achetai le livre puis me mis à la lecture avec une véritable curiosité… Hélas, la mise en place de l’intrigue (et plus généralement les 100 premières pages) s’avéra peu vraisemblable. Notre héroïne, sans le sou, atterrit en effet dans un jardin public où elle passe la nuit. A son réveil, elle fait une rencontre qui l’introduit dans un club où elle connaîtra un yakuza qui semble être, comme par hasard, la personne qui intéresse au plus haut point le professeur… Au-delà de ces invraisemblances, il m’est apparu très difficile de m’attacher aux personnages, majoritairement assez effrayants. En parallèle, quelques scènes à caractère sexuel ou mentionnant l’anatomie sont peu ragoûtantes.
Il est néanmoins vrai que certains passages sont très réussis. Mo Hayder découpe ainsi son récit en 2 périodes : Nankin en 1937 et la période actuelle, qui alternent au gré des chapitres. Grâce à un travail documentaire soigné, elle retranscrit avec force ces jours de décembre pendant lesquels le gouvernement de Tchang-Kaï-Chek abandonne la ville aux Japonais, qui vont s’y livrer à des actes de mutilation, voire de cannibalisme, sur les populations. C’est d’ailleurs à mon sens le principal intérêt du livre que de mettre en exergue cet épisode historique trop peu connu. La partie consacrée à l’histoire de Grey et à ses recherches, parvient trop peu souvent à captiver. La fin surprend partiellement mais il manque à ce roman un souffle pour emporter définitivement le lecteur, d’où cette recommandation qui ne vous étonnera guère…
pêchez vous de l’acheter chez votre libraire
X allez l’emprunter dans votre bibliothèque
X lisez plutôt autre chose
Réf.: Tokyo de Mo Hayder, traduit par Hubert Tézenas. Pocket, 2013, 474 p.
J’avais lu Fétiches et pas tant aimé que ça, plusieurs personnes m’avait conseillé Tokyo (comme quoi c’était son meilleur roman) … mouais, comme tu dis je vais aller lire autre chose je pense :p
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