Une campagne d’affichage omniprésente dans les gares, la force de conviction de mon épouse mais aussi le billet consacré à ce livre dans le blog de Marie Jo Le banquet des mots m’ont convaincu de lire le dernier roman de Tracy Chevalier, A l’orée du verger, paru aux Editions Quai Voltaire. Dans ce livre, il est question d’arbres, bien sûr, mais pas seulement. La famille et ses secrets, la vie des pionniers aux Etats-Unis, la ruée vers l’or sont autant de thèmes traités.
L’action débute en 1836, dans l’Ohio, où James et Sadie Goodenough se sont installés avec leurs enfants. Dans le lieu-dit Black Swamp, soumis à un climat rude et aux caprices d’une terre marécageuse, les conditions de vie sont âpres. Des dix enfants du couple, cinq meurent l’un après l’autre, emportés par la fièvre des marais. Chacun cherche un dérivatif : la mère se saoûle et le père se passionne pour ses pommiers, des reinettes dorées. Dès le début du roman, la tension dans le couple est palpable et se focalise d’ailleurs autour de ces pommiers :
Ils se disputaient encore à propos des pommes. Lui voulait cultiver davantage de pommes de table, pour les manger ; elle voulait des pommes à cidre, pour les boire.
Un drame survient alors dans la famille et l’un des fils, Robert, s’enfuit vers l’Ouest. Après avoir exercé de nombreux métiers, on le voit, à la faveur d’une rencontre, renouer avec la passion des arbres en récoltant des jeunes plants, des graines de séquoias ou redwoods américains pour des collectionneurs. S’il envoie des lettres à ses frères et soeurs, celles-ci restent sans réponse. Il en est de même pour sa soeur Martha, qui essaie désespérément de le localiser. Vont-ils se retrouver ? Je vous laisse lire le livre pour le savoir !
Richement documenté (les références bibliographiques mentionnées dans les remerciements l’attestent), dépeint avec beaucoup de réalisme, le livre de Tracy Chevalier mêle la fiction et la réalité (certains personnages ont réellement existé). La construction du livre est original : elle débute par la vie dans le Black Swamp en 1836, puis laisse la parole à Robert via les lettres envoyées, avant de revenir plus tard en 1838. De même, les monologues alternent avec une narration extérieure, mais sans jamais dérouter le lecteur. Enfin, on apprend beaucoup de choses sur les pionniers, leur vie ; j’ai beaucoup apprécié les pages sur les pommiers (notamment le greffage), les grands arbres américains (on les imagine entre les lignes). Les passages consacrés aux « cueilleurs de plantes », ces hommes qui ont fait leur métier de récolter des arbres nouveaux pour notre vieux continent, attisent la curiosité et donnent envie de se plonger dans cette aventure : ce sera chose faite d’ici la fin de l’année, chose promise !
Un bon moment de lecture en résumé. Néanmoins, après la lecture de La saga des émigrants de Moberg, certes très différent mais traitant aussi de la vie des pionniers, il me manque un peu du souffle de cette saga dans le livre de Tracy Chevalier. Par conséquent, mon conseil sera de :
l’acheter chez votre libraire
X l’emprunter dans votre bibliothèque
lire plutôt autre chose
A l’orée du verger, de Tracy Chevalier. Quai Voltaire, 2016. 336 p.
j’ai aimé mais modérément, trop lent et un rien trop didactique à mon goût mais le roman se lit agréablement
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Je comprends ton commentaire, je le partage aussi partiellement, mais chez moi, c’est la lecture agréable que je retiendrai
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Et bien moi je prends l’option : le piquer à ma mère à qui on l’a offert !
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Bonne solution 🙂
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Personnellement, j’ai adoré cette lecture !
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Je peux le comprendre et j’en garde aussi un bon souvenir
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Je n’ai pas lu celui-ci mais je t’ai donné un autre titre de Tracy Chevalier : La dernière fugitive sur le thème de l’émigration aux Etats-Unis.
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