Alexandra Marinina – L’illusion du péché

MarininaChers amis lecteurs, cap à l’est aujourd’hui avec un roman policier signé par Alexandra Marinina, l’une des auteures russes du genre les plus en vue aujourd’hui. Dans L’illusion du pêché, une vieille dame fortunée, Katia Aniskovets, est retrouvée morte dans son appartement. Le mobile ? Au premier abord, les nombreux tableaux qu’elle possédait. Pas si simple…

En voyant la chambre avec le cadavre de la vieille femme étendu par terre, on ne pouvait s’empêcher de penser, sans savoir pourquoi, à Dostoïevski : le meurtre de la vieille usurière. Et cela bien que la victime, d’après les informations préliminaires, ne s’occupât ni d’usure ni de prêts sur gages.

Vous le constatez aussi bien que moi : dans ce livre, pas de « round » d’observation : dès les premières lignes, le décor est planté et l’enquête démarre sur les chapeaux de roue. Ce qui est tout d’abord considéré comme un cambriolage ayant mal tourné, s’avère bien plus complexe pour l’enquêtrice de la Criminelle de Moscou, Nastia Komenskaïa.

La défunte semble en effet avoir su beaucoup de choses ; rapidement, ce sont ses liens avec une certaine Galina Terekhina, une femme qui jeta ses enfants par la fenêtre avant de sauter elle-même, qui sont scrutés. Une cohorte de personnages étranges, douteux, vient peupler cet univers et nous accompagner tout au long du livre.

Que penser de ce roman ? Commençons par les aspects négatifs. C’est en premier lieu un jeu de hasards particuliers qui fait que certains protagonistes se trouvent liés entre eux. On peut l’accepter une fois, mais quand cela se réitère, cela semble un peu cousu de fil blanc. Ensuite, on aurait aimé que l’auteure creuse un peu plus le caractère des différents personnages : je pense en premier lieu aux enquêteurs…

Ceci étant dit, cette lecture séduit par plusieurs points. Le premier, c’est l’ambiance russe : outre les patronymes (je me suis parfois perdu), c’est surtout le contexte de la fin des années 90 (les difficultés de la vie quotidienne, les inégalités dans la société) et le terrorisme qui sont présents en arrière-plan. Le second, c’est le côté plus psychologique que violent du livre. Certes, je vous l’avoue, le meurtre du début ne restera pas le seul, mais cela n’a rien de sanguin. Le troisième, c’est qu’on ne le lâche pas ! Je me suis laissé mener en bâteau pendant une bonne partie de l’intrigue ; tel un jeu de poupées russes, les personnages se superposent et on suit avec beaucoup d’intérêt le déroulement du livre. Ce n’est assurément pas un chef d’oeuvre, mais c’est l’assurance de passer un bon moment de lecture, ce qui n’est déjà pas si mal !

Par conséquent, je vous invite à:

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L’illusion du pêché d’Alexandra Marinina, traduit du russe par Galia Ackerman et Pierre Lorrain. Editions du Seuil, collection « Points Policier ». 2008. 498 p.

3 réflexions sur “Alexandra Marinina – L’illusion du péché

  1. Violette 27 avril 2017 / 18:20

    un détail rédhibitoire : les noms… avec ma mémoire de poisson rouge, si toi tu confonds, moi je m’en sortirais jamais! Dommage car je ne connais pas cet auteur!

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    • Patrice 30 avril 2017 / 19:19

      Oh, tu sais, je laisse filer un peu dans ces cas-là, je n’essaie pas de retenir tout le patronyme 🙂

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  2. lewerentz 14 mai 2017 / 10:49

    Je ne connais pas cette auteur mais j’ai failli en acheter il y a quelques temps. Je vais suivre ton conseil et emprunter à la biblio; je crois que cela suffira, en effet.

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