
Magma est le premier roman de l’autrice Thóra Hjörleifsdóttir qui a ainsi quitté les eaux douces de la poésie pour créer de belles vagues dans les cercles littéraires islandais. Pari réussi, parce que la relation malsaine qu’entretient sa protagoniste Lilja a suscité beaucoup de débats dans son pays d’origine.
Lilja est une jeune femme d’une vingtaine d’années ; elle est en relation avec un homme plus âgé, dont on ne connaîtra pas le nom. Ce dernier, qui se croit intellectuel, tout en étant un éternel étudiant, n’a pas réussi grand chose dans sa vie si ce n’est d’avoir deux enfants dont il n’est le père que sur le papier. Néanmoins, Lijla est là pour lui redonner confiance en soi – elle l’adore.
Je croyais qu’il me suffirait d’attendre, que je finirais par être assez bien pour lui. Qu’il finirait par le voir.
Magma est une sorte de journal où s’enchaînent de courts textes qui témoignent de la progressive (auto-)destruction de Lilja, aussi bien sur le plan psychologique que physique. L’humiliation, l’isolement, des pratiques sexuelles de plus en plus violentes, la descente aux enfers de Lijla s’accélère. Rédigé à la première personne, le livre peut se lire d’une seule traite et remplit de ce fait son rôle d’ouvrage qui alerte et crée le débat pas uniquement sur les relations abusives et leurs symptômes, mais aussi sur le rôle de l’entourage de la victime.
Je vous conseille de :
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Magma, de Thóra Hjörleifsdóttir, traduit de l’islandais par Jean-Christophe Salaün. Agullo, 2024, 144 pages.
Je découvre l’autrice grâce à ton billet. Le sujet est complexe mais j’ai l’impression que tu n’as pas été totalement convaincue par ce roman.
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J’ai même hésité à vous conseiller de l’acheter, mais il est vrai que j’aurais préféré un récit peut-être un peu plus long. C’est une forme très courte qui conviendrait probablement même à ton mois consacré aux nouvelles. N’hésite pas si tu le vois à la bibliothèque.
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J’aime la littérature islandaise. Si je le lis, je vais suivre ton conseil et l’emprunter à la bibliothèque. Merci Eva!
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Mois aussi, j’aime beaucoup la littérature nordique. Avant, il y avait surtout beaucoup de polars scandinaves, mais maintenant le choix est bien plus large, fort heureusement.
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Je l’ai lu d’une traite, j’ai aimé que soit mis en avant que ce genre de relation peut arriver à tout le monde, malgré une famille aimante et une vie plutôt privilégiée économiquement parlant.
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Il est vrai qu’avec son format, on a du mal à le lâcher ! Je ne l’ai pas trouvé sur ton blog. Tu n’y publies peut-être pas tout ?
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Je vais publier l’article quand j’aurai réussi à faire une photo réussi…et le temps nuageux ne m’aide pas du tout 🤣
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ah non je ne veux pas lire cela même si c’est bien écrit . l’autodestruction me déprime beaucoup trop
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Dans ce cas là, c’est un livre à éviter !
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Le sujet de l’emprise est dans l’air du temps, même dans les pays nordiques que j’imaginais plus préservés (un roman suédois sur le même thème vient de paraitre chez Les argonautes). Comme quoi, la parité ne règle pas tout…
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Oui, ce sera sûrement un sujet de plus en plus traité sous différents angles.
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J’ai l’impression de lire tellement sur le sujet ces temps-ci dans la presse que je ne vais pas en rajouter avec un roman. J’ai besoin d’oxygène entre deux.
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Je te comprends à 100%. Ici, on est loin des articles des journaux actuels : il ne s’agit pas vraiment d’un homme charismatique, il n’a pas l’aura d’un quelconque pouvoir, il est carrément lâche. Et pourtant !
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Je crois que vous n’habitez pas en France ? J’ai beaucoup suivi ces temps-ci des débats télévisés, des articles, des récits etc .. les affaires récentes ne manquent pas en France. C’est une très bonne chose que les violences soient enfin dites publiquement, mais Il arrive un moment où l’esprit humain (en tout cas le mien) bloque devant trop d’horreurs. Je sais que j’y reviendrai, mais entre temps je me tourne vers du plus léger.
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Une lecture qui me tentait et que j’emprunterai donc.
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