Pour son premier roman, Un travail comme un autre, l’autrice américaine Virginia Reeves nous emmène dans l’Alabama des années 20. Roscoe, son épouse Marie et leur fils Gerald vivent dans la ferme du père de Marie, sur laquelle elle a voulu s’installer après le décès de ce dernier. Un quotidien que Roscoe n’apprécie pas, et qu’il décide de changer grâce à l’apport de l’électricité.
On naît avec quelque chose dans les veines, pour mon père, c’était le charbon, pour Marie, c’est la ferme, pour moi, un puissant courant électrique.
Ce puissant courant électrique qui habite Roscoe ne passe pas très loin de la ferme, le seul souci est que la connection n’est pas encore établie avec les différentes fermes éparpillées dans la région. N’en déplaise, Roscoe se décide, avec l’aide de Wilson, un ouvrier noir qui travaille avec sa femme sur la ferme de Marie, à faire un raccordement illégal. Pour Marie, tout cela doit bien sûr être présenté comme un accord avec la compagnie. Le courant se répand dans la ferme, facilitant le travail, apportant une véritable aisance, et permettant de resouder le couple qui vacillait. Alors que toute la famille dînait, le shérif demande à parler à Roscoe seul à seul.
Vous avez raison, ça n’aurait pas été une affaire si vous aviez juste pris un peu d’électricité, seulement vous êtes accusé de la mort d’un homme. Voilà le problème. Un type qui travaille pour la compagnie vérifiait les lignes, il est tombé sur vos transformateurs et il s’est électrocuté.
Roscoe est condamné à 20 ans de prison alors que Wilson est envoyé travailler à la mine (sort appliqué aux détenus noirs dans cet Etat, et dont on l’imagine très souvent l’issue).
Le roman est scindé en deux parties inégales en taille : la première traite de la vie à la ferme et de la détention, avec deux fils narratifs, la seconde du retour. On sait dès les premières pages que quelqu’un est mort à cause de ce détournement d’électricité. Tout le savoir-faire de l’autrice est de nous faire percevoir les ressentis des personnages – les espoirs, la culpabilité, la déception, tout en dépeignant la vie dans la prison au milieu de gens parfois peu fréquentables et d’ « activités » comme la « chasse aux fugitifs ». La relation difficile entre Marie et Roscoe occupe un rôle central dans le roman qui, s’il n’est pas des plus roses, nous séduit du début à la fin.
Je vous invite à le découvrir en
X l’achetant chez votre libraire ou bouquiniste
X l’empruntant dans votre bibliothèque
lire autre chose
Un travail comme un autre, de Virginia Reeves, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Carine Chichereau. Stock, 2016, 443 pages.
Lecture commune avec Livr’Escapades.
Et si on bouquinait un peu ? 
j’ai déjà reçu ce billet non, un livre intéressant mais peut être trop dur pour moi.
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Non, je viens seulement de le rédiger et publier. Je ne sais pas s’il serait trop dur pour toi, tout n’est pas explicitement développé (par exemple ce que vit Wilson à la mine ne fait pas l’objet d’un long passage)
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Ce roman semble très sombre mais aussi très dense. Il aborde de nombreuses thématiques qui m’interpellent. Je l’avait déjà noté mais ce billet est une piqure de rappel qui tombe bien.
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Oui, c’est un excellent premier roman que j’avais aussi depuis longtemps sur l’étagère et que je ne regrette pas d’avoir lu.
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J’ai le souvenir d’un roman très bien fait et original par les thèmes abordés. Une incursion passionnante en Alabama !
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Exactement, tu l’as très bien résumé !
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Je vois que Fabienne et toi avez été convaincus, notamment par la façon dont les personnages sont tous bien développés. Je note ce roman!
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Tu fais bien car c’est de la bonne littérature américaine !
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Merci pour la LC, Patrice. Je vois que nous sommes du même avis 🙂 Je pense lire également son 2ème roman (le dernier à ce jour) dans le futur.
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Merci Fabienne, c’était une bonne idée :-). Je suis pris par le temps en ce moment, je vais seulement aller voir maintenant ce que tu en dis. A bientôt !
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Un bel avis aussi, j’étais déjà convaincue par la note de Livr’escapades, aucun bémol chez toi non plus. parfait !
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Il me reste à te souhaiter une bonne lecture par avance 🙂
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Une lecture que j’avais adoré.
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Je vais aller lire ce que tu en disais sur ton blog.
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