Peter Balko revient sur notre blog avec son deuxième livre traduit en français L’Île Ø, toujours chez Les Editions Bleu et Jaune, qui nous emmène dans une maison isolée où vivent un écrivain vénéré par tous les lecteurs slovaques et son petit garçon…
Le noir a une histoire toute simple : il dure tant qu’on n’ouvre pas les yeux.
Tichomir, appelé couramment Ticho (littéralement silence), est un jeune garçon solitaire ayant pour père le célèbre écrivain Jakub Baza qui serait pour les Slovaques ce qu’est Peter Nadas pour les Hongrois ou Milan Kundera pour les Tchèques. Les femmes souhaitaient devenir ses muses et les journalistes tentaient de lui soutirer des entretiens, tandis que Baza se consacrait à l’écriture en dehors de la civilisation dans cette région rude du plateau de Cerov où « la terre avait sa propre volonté qui transformait l’homme en un figurant impuissant« , à proximité du volcan Ragac, de sa Forêt venteuse ou de la vallée hantée. La nature à l’image de la personnalité de Baza, imprévisible, mystérieux, sombre.
Tu ne savais presque rien de Papa et cela ne te dérangeait nullement. Bien au contraire, tu sentais une légèreté incroyable comme si tu avais enfin sorti les pierres de tes poches et que tu étais remonté à la surface de l’eau.
La relation entre le père et le fils représente une bonne partie du livre, dans laquelle j’ai trouvé de nombreux passages fascinants, à tel point que je les relisais plusieurs fois, qu’il s’agissait des descriptions de paysage ou d’âme. Mais c’est l’écriture qui est au coeur du roman, ainsi que l’imagination, vers laquelle Ticho est attiré et que son père « considérait comme la béquille des écrivains incapables« . Peter Balko, quant à lui, a clairement choisi son camp, en lâchant la bride à son imagination ; mieux, il lui a même donné un bon coup de fouet, en s’aventurant sur le terrain du réalisme magique ou de l’horreur dans d’autres parties du livre tout en brouillant les genres. Un roman difficile à classer, mais un régal pour des lecteurs qui n’ont peur de rien et un cadeau idéal pour un lecteur qui prétend avoir tout lu.
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L’Île Ø, de Peter Balko, traduit du slovaque par Barbora Faure. Les éditions Bleu et Jaune, 2025, 248 pages
Précédent livre de Peter Balko lu par Patrice : Il était une fois à Lošonc
Et si on bouquinait un peu ? 
Les romans qui n’entrent pas dans les cases sont souvent les meilleurs.
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Totalement ce sont généralement des bonnes surprises et ils restent presque gravé dans la mémoire
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Oui ! Celui-ci est original et idéal pour ceux qui s’intéressent à l’écriture.
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Les si intéressantes éditions bleu et jaune!!!
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Encore eux ! Toujours là pour nous surprendre !
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Très belle couverture bleu.
Je connaissais pas tout cette maison d’édition 😅🫣
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Elle propose des pépites de la littérature européenne. A découvrir sans tarder ! 🙂
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je sais que je ne peux pas cocher la case « avoir tout lu » mais cette à côté « beaucoup lu » et aussi la case » n’aime pas les horreurs gratuites »
alors ce roman est-il pour moi?
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Difficile de savoir, mais je pense que tu pourrais tenter l’expérience 🙂
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J’avais caressé l’idée de lire ce livre, le titre m’intrigant et parce que c’était enfin l’occasion de découvrir cet éditeur, mais en te lisant, je ne suis pas très sûre d’y trouver mon compte finalement, même si je ne doute pas de sa qualité. Descriptions de paysage, réalisme magique, sont de gros red flags pour moi.^^ Mais je peux me tromper.
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Tu te trompes sûrement 🙂 Je suis quelqu’un qui évite le réalisme magique et pourtant j’ai beaucoup aimé. Je pense que tu devrais franchir le pas 🙂 A part ça, les titres de cette maison d’édition sont très variés.
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Pour son côté réalisme magique, j’aime bien de temps en temps.
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J’évite en général le réalisme magique, mais ce livre est vraiment intéressant.
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