Alain Baraton – Je plante donc je suis

Baraton

Si vous faites partie des auditeurs réguliers du 7/9 de France Inter, vous connaissez sûrement Alain Baraton, jardinier en chef du château de Versailles, et ses chroniques qui viennent agrémenter nos matinées du week-end. Dans Je plante donc je suis, co-édité par Grasset et France Inter, nous retrouvons avec plaisir une sélection de celles-ci données par notre amoureux des plantes.  Saviez-vous que le poivre a longtemps été une marchandise très chère? Qu’Attila, par exemple, en l’échange de la libération des territoires conquis, demandait argent… et poivre. Ou encore que les asperges étaient interdites dans les cuisines des pensionnats de jeunes filles à la fin du XIXème siècle car accusées d’éveiller le désir chez ces demoiselles ? Voici le genre d’anecdotes et de chroniques distillées par Alain Baraton. Chacun d’entre elles occupe 2 à 3 pages et se lit indépendamment du reste du livre.

De plus, à la manière des almanachs, une citation, un dicton, une anecdote viennent ponctuer ces courts récits. Ce livre est un cri d’amour à la nature et présente de nombreuses vertus : il étanche la soif de connaissance du lecteur (citons ici l’histoire de l’endive, qui a été découverte par hasard par un paysan belge ayant enterré des racines de chicorée dans sa cave), nous fait ouvrir les yeux sur les merveilles de la nature (une orchidée produit par exemple un pétale très proche de la femelle de la guêpe, un subterfuge auquel succombent les guêpes mâles, permettant le transport du pollen et ainsi la fécondation des fleurs), mais aussi prendre conscience de l’importance de la protection de l’environnement (ainsi, les 3/4 de l’eau de pluie proviennent de l’évaporation forestière – la déforestation de la forêt africaine provoquant par exemple des sécheresses au centre des USA).

Par sa structure, il peut être lu à petites gorgées dans les transports, entre deux rendez-vous, ou encore dévoré le soir, assis dans le jardin, par une belle soirée estivale. Convoquant tour à tour certains auteurs, je ne résiste pas au plaisir de reproduire ici deux citations qui m’ont beaucoup plu :

« Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu’il vous faut » (André Gide)

« Parfois un arbre humanise mieux un paysage que ne le ferait un homme » (Gilbert Cesbron)

Voici donc pour clore cette description ma recommandation pour ce livre :

X Achetez-le chez votre libraire

X ou allez l’emprunter dans votre bibliothèque

lisez plutôt autre chose

Réf.: Je plante donc je suis, d’Alain Baraton. Grasset & France Inter, 2010, 480 p.

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