
Vous n’avez guère le temps de lire un roman dense en ce moment mais êtes à la recherche d’un texte poétique de quelques dizaines de pages. Laissez-vous séduire par L’arbre de Grey Owl.
« N’oubliez pas que vous appartenez à la nature, vous ne la possédez pas » – Grey Owl
Il y a six cent cinquante ans à peu près, un écureuil ramassa sur l’herbe une pomme de pin qu’il avait abattue d’un arbre. Il emporta ce butin vers une cache, demi-pleine déjà de cônes pareils, mûrs et juteux. En arrivant à son grenier, juste au milieu d’un défilé dans les Montagnes Rocheuses, l’écureuil vit vers sa gauche quelque chose d’intéressant. Il alla de ce côté, après avoir posé la pomme de pin, et il oublia de jamais revenir.
Ainsi commence L’arbre. De cette pomme de pin oubliée naît un arbre et c’est l’histoire de ce pin, ou plus exactement les histoires qui vont se dérouler autour de cet arbre pendant les centaines d’années où il vivra, qui constituent l’essence du texte.
On y côtoie tour à tour les animaux, les événements qui se passent à côté de ce pin, sur fond de lutte entre les Indiens et les « envahisseurs blancs », sur la vie, sur l’importance du lien entre les hommes et la nature.
Un très joli récit, agrémenté de photos ou d’illustrations de la main de l’auteur et, qui plus est, imprimé sur du papier recyclé,
A la fin du livre, on en apprend davantage sur Grey Owl. Né en Angleterre en 1888, il part au Canada en 1906 et après la guerre, devient indien et vit dans les forêts. D’abord trappeur, il se transforme en protecteur de la nature. Ses récits connaîtront un grand succès :
Il part pour une seconde tournée de 140 conférences dans 33 villes en Grande-Bretagne. Les Anglais remplissent les salles, subjugués par le personnage. La presse consacre une large place au message de Grey Owl. Il est reçu par la famille royale au Buckingham Palace pour y donner une représentation spéciale.
Ce n’est qu’après sa mort que l’on apprendra qu’il est en fait anglais de naissance !
Je vous conseille :
X d’acheter ce livre chez votre libraire et de l’offrir par la même occasion
X de l’emprunter dans votre bibliothèque
de lire autre chose
L’arbre, de Grey Owl, traduit de l’anglais par Jeanne Roche-Mazon. Editions Souffles, collection « Arbres de chair », 2010, 60 pages.
Par cette lecture, je participe au Mois Anglais organisé par MyLouBook et Plaisirs à cultiver.

Oh un livre totalement philosophique..mais tellement delicieux…ouiii
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Complètement d’accord !
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Un texte court et poétique autour de la nature : voilà qui me semble très attirant ! Je le note ! Merci 🙂
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Tu ne seras pas déçue 🙂
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J’ai lu ce livre il y a quelques années, j’en garde un excellent souvenir.
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Oui, et j’ai beaucoup aimé ta chronique d’ailleurs !
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tu me donnes envie de lire ces 60 pages.
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Tant mieux !
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Vendu ! Cela a dû te changer de « L’Arbre-monde » !!
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Exactement ! Je voulais rester dans ce thème que j’aime beaucoup, mais cette fois-ci avec plus de plaisir 🙂
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Oh mais j’ai lu cet auteur, et avec plaisir, donc il te faut continuer à parcourir la nature avec lui
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Oui, cette première tentative est une invitation à continuer le voyage, c’est sûr !
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c’est chouette que cet auteur soit réédité mes livres de lui sont plus que vieux et perdent hélas leurs pages j’ai lu les récits de la cabane abandonnée mon préféré je crois et aussi la dernière frontière très intéressant
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Pour moi, ça a été une vraie découverte. Je note « Les récits de la cabane abandonnée » dans ce cas ! Merci.
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