Publié en France en 1997, Soie de Alessandro Baricco est un court roman qui nous fait voyager dans une époque et un pays lointain, le Japon au milieu du XIXème siècle et procure une réelle expérience de lecture…
Nous sommes en 1961 dans le Midi de la France dans la ville de Lavilledieu, qui compte sept filatures et fait parties des centres les plus importants de la sériciculture européenne. A l’aube d’une époque qui va marquer un bond en avant dans les progrès techniques, les industriels sont préoccupés par une maladie des vers à soie. La seule façon de contourner le problème est de trouver des vers indemnes de maladies : l’Egypte et la Syrie laissent donc place au Japon, qui commence à s’ouvrir apèrs des siècles de repli. C’est la mission que doit remplir Hervé Joncour :
Bien que son père eût imaginé pour lui un brillant avenir dans l’armée, Hervé Joncour avait finit par gagner sa vie grâce à une profession insolite, à laquelle n’étaient pas étrangers, par une singulière ironie, des traits à ce point aimables qu’ils trahissaient une vague inflexion féminine.
Pour vivre, Hervé Joncour achetait et vendrait des vers à soie.
On était en 1861. Flaubert écrivain Salammbô, l’éclairage électrique n’était encore qu’une hypothèse et Abraham Lincoln, de l’autre côté de l’Océan, livrait une guerre dont il ne verrait pas la fin.
Hervé Joncour avait trente-deux ans.
Il achetait, et il vendait.
Des vers à soie.
Hervé Joncour se met en route. Sur place, il rencontre un seigneur, Hara Kei, avec lequel il se lie et se décide de lui vendre les précieux cocons. Une course contre la montre débute alors pour être sûr que les vers ne soient pas morts à leur arrivée en France. Ainsi, plusieurs fois, il effectue ce voyage qui se termine immuablement le premier dimanche d’avril pour la grand-messe, où il peut retrouver son épouse Hélène.
Au Japon, il est subjugué par la maîtresse du seigneur : une jeune femme dont on sait peu de choses.
Ses yeux n’avaient pas une forme orientale, et son visage était celui d’une jeune fille.
Hervé Joncour tombe follement amoureux d’elle et n’aura de cesse que de retourner chercher les vers à soie pour apercevoir celle avec laquelle il n’a même pu échanger quelques mots.
J’avais entendu parler à plusieurs reprises de ce livre et mon avis rejoint celui de nombreux lecteurs & lectrices. C’est un texte d’une grande délicatesse, avec son rythme propre. Je découvre qu’Alessandro Baricco est musicologue, et cela ne m’étonne pas à la lecture de ce texte. Certains courts passages se répètent, illustrant la patience de Joncour dans sa quête et le côté immuable des saisons. Certains autres suggèrent plus qu’ils ne dévoilent. La fin est également surprenante.
Si vous n’avez jamais lu Soie, je vous conseille :
X d’acheter ce livre chez votre libraire
X de l’emprunter dans votre bibliothèque
de lire plutôt autre chose
Soie, de Alessandro Baricco, traduit de l’italien par Françoise Brun. Folio. 2002. 144 p.
Et si on bouquinait un peu ? 
J’aime beaucoup l’écriture d’Alessandro Baricco, et j’avais apprécié ce titre, où l’on retrouve cette tonalité dans laquelle il excelle, subtilement fantastique…
Novecento, également très court, est à mon avis encore meilleur que celui-ci..
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Merci pour ton commentaire et ta suggestion. C’était ma première lecture d’Alexandro Baricco et je note à coup sûr Novecento dans ma liste 🙂
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bizarre !je suis certaine de l’avoir lu et apprécié et je ne le trouve pas sur luocine.
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C’est peut-être une invitation à le relire 🙂
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J’ai lu ce livre, il y a longtemps. Je me souviens d’un roman court et très esthétique
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Oui, « esthétique » est le bon mot, c’était pour moi une très belle découverte, le sentiment de lire quelque chose de « différent »
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un bon souvenir de lecture très ancienne
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Je suis heureux de voir que ce livre est lié à de bons souvenirs chez tous les lecteurs et je le comprends aisément !
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Ah, quelle coïncidence, je viens de le lire et j’ai prévu d’en parler courant mars ;-D
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Oh, c’est dommage, on aurait pu en faire une lecture commune ! Dans tous les cas, je me réjouis de lire ton avis sur ce livre. Mon petit doigt me dit qu’il devrait être positif 🙂
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C’était un hasard total : un petit tour chez Emmaüs m’a permis de tomber sur ce roman parmi quelques autres trouvailles européennes plus originales et son faible volume était parfait entre deux « gros morceaux » quelques jours plus tard. C’est amusant que si longtemps après sa parution, nous l’ayons lu presque au même moment!
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Je l’ai lu il y a longtemps (avant le blog) et j’avais beaucoup aimé.
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Ce livre fait vraiment l’unanimité !
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je ne l’ai pas lu ! Mais j’avais adoré Mr Gwyn, d’une géniale délicatesse que je retrouve dans ton billet.
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Merci pour ton commentaire. Cela veut dire que tu as encore une très bonne lecture qui t’attend dans ce cas. Je note Mr Gwyn en plus de Novecento conseillé par Ingrid. Ma PAL va s’allonger 🙂
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Un livre d’une rare beauté. Je l’ai lu il y a plusieurs années…
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N’est-ce pas ? Très heureux de lire que le souvenir perdure quelques années après la lecture, ce n’est pas le cas de tous les livres !
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Effectivement!
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Un livre que je voudrais relire. Je l’ai lu il y a très longtemps, mais ne m’en rappelle guère… Ta chronique donne envie de le ressortir de ma bibliothèque.
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C’est une très bonne idée, n’hésite pas !
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Une lecture que j’avais aimé. Je crois même que j’avais acheté le livre.
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Une belle unanimité 🙂
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