Paola Barbato – Bon à tuer

Barbato

Corrado De Angelis et Roberto Palmieri sont deux auteurs de romans policiers à succès. Tandis que le premier est loué pour la qualité de ses romans, le second ne doit son succès qu’à son côté provocateur, fréquentant à répétition les plateaux de télé. Pour augmenter les ventes, leurs maisons d’édition décident de les réunir tous les deux dans une émission télé intitulée Le Duel, afin de lancer une compétition : sortir leur ouvrage le même jour à la même heure et décerner un prix à celui qui aura vendu le plus de livres. Mais tout ne se passe pas forcément comme prévu dans le livre de Paola Barbato, Bon à tuer

Née en 1971 à Milan, Paola Barbato est scénariste pour la télévision et auteur de BD. Bon à tuer est son troisième roman publié en France, les deux précédents, A mains nues et Le Fil rouge ayant été remarqués par la critique et les lecteurs. Le monde de l’édition est à l’honneur donc dans ce troisième opus, à travers ces deux écrivains que tout oppose, et qui se retrouvent face à face sur le petit écran :

On se retrouvait donc à dix minutes de la diffusion d’une fausse soirée événement, construite sur du vide et destinée à être oubliée avant même de s’achever. La soirée se serait déroulée de cette façon si, contre toute attente, un des deux écrivains n’avait pas essayé de tuer l’autre en direct.

Roberto Palmieri en vient donc à menacer de mort Corrado De Angelis, qui disparaît sans laisser de trace une fois l’émission terminée. Le coupable semble tout désigné, mais l’inspecteur Dionisi, chargé de l’enquête, semble douter. Rapidement, on apprend que Palmieri est en fait harcelé au téléphone par une femme… Celle-ci prononce la dernière phrase de son dernier roman, que personne ne devrait connaître ! Quelle est donc cette personne, comment est-elle si bien informée ; et qu’est devenu De Angelis ?

J’ai trouvé l’idée de placer l’histoire sur un fond de rivalité littéraire très séduisante. Un réel mystère entoure les premières pages, mais ma première objection réside dans le nombre important de protagonistes qui noie un peu le lecteur. Surtout, on a du mal à s’attacher à eux ; in fine, ni les auteurs, ni l’inspecteur, ne suscitent une réelle empathie. Ma seconde réserve concerne les sauts permanents de scènes. Certes, cela est souvent utilisé dans les romans policiers pour faire monter la tension, mais ici le seul résultat est de rajouter de la confusion au récit et d’en rendre la lecture inutilement laborieuse. Ainsi, malgré une bonne idée de départ, de bons passages, quelques révélations inattendues, je suis vraiment resté sur ma faim en lisant ce livre.

Par conséquent, je vous conseille de :

l’acheter chez votre libraire

l’emprunter dans votre bibliothèque

X lire autre chose

Bon à tuer de Paola Barbato, traduit de l’italien par Anaïs Bouteille-Bokobza. Denoël, 2018, 432 pages.

Cette lecture s’inscrit dans le cadre du challenge Voisins Voisines 2018.

voisinsvoisines2_2018

2 réflexions sur “Paola Barbato – Bon à tuer

  1. luocine 5 juin 2018 / 07:49

    je lirai donc autre chose , merci.

    J’aime

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