Juli Zeh est une auteure allemande qui est également juriste de profession. En français, on peut découvrir huit de ses romans dont plusieurs ont été récompensés par différents prix. Je vais vous parler de son dernier livre traduit, Nouvel an, sorti chez Actes Sud lors de cette rentrée littéraire. J’achète rarement des nouveautés, mais j’ai eu l’occasion d’emprunter ce roman dans sa version originale.
Le roman démarre innocemment. Henning entreprend une sortie à vélo à l’improviste, un plaisir qu’il n’a pas pu pratiquer depuis longtemps, faute de temps. Marié et père de deux enfants, il a en effet décidé sur un coup de tête d’emmener toute sa famille sur l’île de Lanzarote et d’y passer les vacances de Noël.
Le 1er janvier, en ce jour symbolique, il pédale donc vers une colline sur un vélo de qualité douteuse, laissant femme et enfants derrière lui. Sous l’effort physique et la chaleur, les souvenirs resurgissent. Tout d’abord celui de sa femme qu’il a du mal à comprendre dernièrement, mais aussi de ses enfants qui l’épuisent avec tous leurs besoins de la vie quotidienne. Puis il sent une tension se répandre dans son corps et l’angoisse le prend… Ses crises d’angoisse le poursuivent depuis de longs mois et il est sous constante tension qu’une autre crise pourrait le paralyser à tout moment.
Complètement épuisé, il arrive au sommet et tente de trouver de l’aide pour avoir un peu d’eau. Mais les lieux, les odeurs, tout lui semble familier et Henning sera obligé de partir pour un autre voyage, dans son intérieur, vers son enfance, son traumatisme enfoui.
C’est la partie la plus forte du livre, c’est à dire la deuxième moitié où l’on fait connaissance du petit Henning et de sa sœur Luna. L’ambiance est très tendue, pesante, marquée également par la chaleur. Ça commence par une inquiétude, avance progressivement, ça nous prend comme cette crise d’angoisse et monte en puissance, souligné par l’impuissance de deux enfants, leur regard simplifié sur l’état des choses. Un livre très intéressant sur les traumatismes de l’enfance.
Je vous conseille donc de
X l’acheter chez votre libraire
X ou l’emprunter dans votre bibliothèque
lire autre chose
FR : Nouvel An de Juli Zeh, traduit de l’allemand par Rose Labourie. Actes Sud, 2019, 189 pages.
DE : Neujahr de Juli Zeh, Luchterhand, 2018, 192 pages.
Ce livre a été lu dans le cadre des Feuilles allemandes, consacrées à la littérature de langue allemande. Pour y participer, rien de plus simple.
- lisez un livre d’un(e) auteur(e) de la langue allemande (Allemagne, Autriche, Suisse…) tous genres confondus
- partagez votre lecture sur votre blogue au cours du mois de novembre et jusqu’au 8 décembre et communiquez-moi s’il vous plaît le lien vers votre billet pour que je puisse l’intégrer dans notre bilan à la fin
- revenez ensuite au point 1.
Cette auteure figure depuis un moment sur ma liste d’auteurs à découvrir. Aurais-tu un ou plusieurs autres titres à conseiller en plus de celui-là?
J’aimeAimé par 2 personnes
C’est le premier livre que je lis d’elle. Pourtant j’ai Unterleuten dans ma bibliothèque depuis un bon moment ! Donc je voudrais lire Corpus Delicti et Unterleuten prochainement 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Tentée également, j’ai noté « la fille sans qualité » sur plusieurs blogs et je note celui ci chez toi …
Bonne journée 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Personnellement, je vais enchaîner avec Brandebourg et Corpus Delicti. On se tient au courant ! 🙂
Bonne journé
J’aimeJ’aime
Bonsoir, une petite question : est-ce que tu as eu notre mail?
J’aimeJ’aime
une bonne trouvaille mais sans doute le plaisir de lire sans traduction , si j’ai bien compris doit ajouter au plaisir…
J’aimeAimé par 1 personne
Et bien pourquoi pas…
J’aimeJ’aime
J’ai aimé « La fille sans qualités », un roman déjà très noir. Je note celui-ci.
J’aimeJ’aime