Halle, RDA, 1975. Suite à la disparition de deux bébés, le lieutenant Karin Müller est envoyé depuis Berlin pour tenter de découvrir le coupable. Rapidement, pourtant, les obstacles se dressent devant l’enquêtrice, la Stasi l’empêchant de mener normalement l’enquête… Pourquoi ? Vous le découvrirez en lisant Stasi Block écrit par l’auteur anglais David Young.
La RDA, la sécurité d’Etat (STASI) et la police populaire (Volkspolizei) sont au centre du roman de David Young, le tout dans un quartier de ville nouvelle, Halle-Neustadt, dont l’objectif était de loger un grand nombre d’habitants travaillant dans les complexes chimiques de Leuna et Buna, en Saxe-Anhalt. Il s’agissait également d’une vitrine pour le régime communiste :
Le capitaine Eschler vient de me brosser les grands traits de cette affaire que vous connaissez tous très bien, j’en suis sûre. J’aimerais insister sur un point : il s’agit d’une enquête sensible. Halle-Neustadt compte beaucoup pour la République. Les citoyens doivent avoir envie de vivre et de travailler ici. Aussi faut-il retrouver le ou les assassins dans les meilleurs délais tout en faisant preuve de discrétion, sans alarmer la population.
Dans ce contexte, la disparition de deux bébés est un problème majeur. La police essaie donc d’enquêter dans ce quartier quand soudain, l’un des deux bébés est retrouvé mort dans une valise, jetée depuis un train. L’intrigue principale se passe en 1975 et 1976, mais certains chapitres se déroulant à d’autres périodes s’intercalent. Elles ont majoritairement un rapport avec l’enquête mais aussi avec l’histoire personnelle de l’enquêtrice Karin Müller.
J’ai lu ce livre (qui faisait partie de mes cadeaux de Noël :-)) très rapidement. L’un des points forts réside dans la description historique qui sert de cadre au roman. L’auteur s’est bien documenté, il s’est inspiré de certains faits réels comme le meurtre d’un jeune garçon à Halle et le fait que l’enquête put être résolue grâce à la grille de mots croisés partiellement remplie qui enveloppait le corps de la victime. On se rend également compte de l’omniprésence de la STASI, qui contrôle tout, y compris la police. Les informateurs de la STASI sont partout, même dans l’entourage proche de Karin (son propre adjoint en fait). J’ai également apprécié la description du quartier de Halle-Neustadt.
Par contre, malgré de réelles surprises et un rythme assez soutenu, j’ai trouvé que certaines coïncidences (par exemple le lien entre le passé de Karin et l’enquête) pénalisaient l’intrigue. L’engouement réel que je sentais naître dans les 100 premières pages s’est quelque peu estompé ; je vous conseille néanmoins de vous faire votre propre avis en :
l’achetant chez votre libraire
X l’empruntant dans votre bibliothèque
lisant autre chose
Stasi Block de David Young, traduit de l’anglais par Françoise Smith. 10/18, 2017, 408 pages.
Tu ne semble pas entièrement convaincu, mais tu nous laisse avec un gros suspens dès le début de ton article… 🙂
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Je veux toujours laisser une chance au livre 🙂
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on verra… A priori le thème me plairait mais je te sens peu enthousiaste et ma PAL freine 🙂
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Franchement, connaissant tout ce que tu y as ajouté ces derniers temps, n’hésite pas à faire l’impasse cette fois-ci !
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Intéressant mais pas trop mon genre! Merci!
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Je te comprends. C’est un peu du genre « Vite lu, vite oublié » pour être honnête…
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OK je vais suivre ton conseil 🙂
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Si je continue mon goût pour les romans policiers après le confinement, pourquoi pas …
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Je crois sincèrement que tu as fait un meilleur choix avec Olivier Norek. Celui-ci est moins prioritaire.
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Le sujet m’intéresse. Moi aussi je profite du confinement pour terminer de lire les livres que j’ai eu pour Noël.
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C’est le contexte qui me plaisait le plus aussi. De mon côté, j’essaie de « vider » un peu la bibliothèque ces temps-ci !
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Le cadre historique autour de la RDA doit être très intéressant mais je ne suis pas très fan de polars …
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Oui, c’est le principal atout du livre en effet.
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