
Aujourd’hui, je vais vous parler d’un livre que vous avez probablement repéré lors de notre dernière édition des Feuilles allemandes. En effet, La liberté des oiseaux, de Anja Baumheier, sorti en novembre aux éditions Les escales, avait été présenté par 4 lectrices qui ont été enchantées par leur lecture. De quoi éveiller ma curiosité !
Avec La liberté des oiseaux (Kranichland en VO), Anja Baumheier, auteure allemande, a signé son premier roman ayant pour toile de fond les années de la RDA. Au centre de l’histoire se trouve la famille Groen qu’on suit sur deux fils de narration : dès les années 30 et de nos jours. Ce style de narration, assez (trop ?) répandu de nos jours, est soutenu par une écriture très fluide et naturelle qui nous amène même à nous interroger s’il s’agit véritablement d’un premier roman.
Le noyau de l’histoire est un grand classique également : des secrets de famille qui vont ressurgir à la surface à un moment donné. Du « déjà-vu », me direz-vous. Pourtant, on suit avec un énorme plaisir l’histoire de cette famille : les parents, Johannes et Elisabeth, qui font connaissance après la guerre et dont le destin prendra un chemin inévitable après la rencontre avec un certain Kolja pendant la construction de l’état socialiste. Johannes qui deviendra une des petites pièces indispensables pour le bon fonctionnement de cette machine basée sur la surveillance, l’intimidation et le contrôle. Suit alors la deuxième génération, les 3 filles Groen aux tempéraments très différents. Charlotte, la bien-rangée ; Marlene avec une fibre artistique et le désir de la liberté ; et puis la jeune Theresa… Je ne vais pas vous en dire plus, de peur de vous ôter le plaisir de la découverte au fil de la lecture.
Le choix de partir des années 30 a permis à l’auteure de donner du sens à des actes commis des dizaines d’années plus tard – ils sont perçus comme une continuité et non comme des actes isolés, peu compréhensibles – de ce fait, on saisit l’humanité des personnages, on perçoit leurs motivations, ce qui évite de porter sur eux des jugements péremptoires. L’histoire met la lumière sur la vie en RDA et sur les pratiques ignobles utilisées à l’époque par ce système totalitaire. Enfin, elle restitue bien les conséquences de la chute du régime pour celles et ceux qui ont cru aux idées socialistes.
Vous l’aurez compris : Anja Baumheier nous offre un premier roman captivant, humain qui éclaire sur les années de la RDA et que je vous conseille :
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lire autre chose
Lu en VO : Kranichland d’Anja Baumheier. Rowohlt Verlag, 2018, 432 p.
En français : La liberté des oiseaux d’Anja Baumheier. Traduit par Jean Bertrand. Les escales éditions, 2021, 432 p.
Je le note pur les prochaines feuilles allemandes
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J’espère qu’il te plaira, il se lit tout seul !
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Moi qui cherche des idées de lectures pour les prochaines feuilles allemandes… Je note ! merci !
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Je pense avoir trouvé un autre titre pour toi 🙂 Je te dirai.
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Ah ! Il me tarde de savoir, tu attises ma curiosité ! Merci !
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de temps en temps j’aime ce genre de roman, même si déjà vu. Hélas, rien à la bibli!
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je l’ai bien aimé, bien construit,alternance des périodes, tout m’a plu et l’auteure m’a donné envie de me décider à lire (enfin) des romans sur cette période de l’Histoire, et d’aborder Staline et ses crimes : je faisais un blocage 🙂
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Ah mais ça a l’air très intéressant. Ça me tente bien.
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Tu as vu juste, j’ai déjà retenu ce titre suite aux Feuilles allemandes. Je suis toujours friande des romans qui évoquent l’histoire du XXème siècle, notamment la guerre froide.
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je ne l’avais pas vu passer pendant le mois des feuilles allemandes mais il a l’air intéressant.
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Alors moi j’avais du louper les billets des autres blogs, donc merci pour le billet parce que cela a l’air bien tentant. Je note le titre.
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