Alain Choquart – Cette terre que je croyais mienne

Partons aujourd’hui à la campagne avec ce polar français que j’ai pu découvrir grâce à la masse critique Babelio. L’auteur, Alain Choquart, signe avec Cette terre que je croyais mienne un premier roman noir qui offre une image peu flatteuse de la campagne française.

Il y a des romans policiers qui, malgré un ou deux cadavres dissimulés au fil des pages, servent pratiquement de support pour promouvoir une région, montrant les charmantes habitations ou la beauté des paysages. Citons par exemple Jean-Luc Bannalec, Martin Walker ou la fameuse série avec L’inspecteur Barnaby. Cette terre que je croyais mienne n’enrichira malheureusement pas cette liste. Pourtant, on ne peut reprocher au Vercors, où se déroule l’histoire, le manque de charme…

On commence le roman sur les chapeaux de roues : Paul, le personnage principal, vient de démanteler un réseau de trafic d’êtres humains. Néanmoins, la fin de l’action tourne mal et Paul se retrouve pour plusieurs mois dans le coma. Une fois réveillé, les séquelles sont si importantes qu’il est obligé de prendre sa retraite. L’avenir ne s’annonce pas rose pour notre trentenaire dont la vie sera désormais rythmée par des douleurs paralysantes de la tête et de fortes doses d’analgésiques.

De ce fait, on est heureux pour lui quand il retourne dans sa région natale, qu’on imagine paisible et réparatrice. Grosse erreur ! Ses anciens amis reviennent sur le devant de la scène, dont Elsa, son amour de jeunesse. Ici, le milieu (agricole) est marqué par la précarité ; à chacun donc de trouver des pistes pour gagner de l’argent.

Ce qu’ils avaient retenu des cours d’économie agricole et développement rural, c’était l’importance de diversifier ses activités. Vol de voitures, proxénétisme, cannabis… le duo n’avait pas étudié pour rien.

Bientôt, on découvre le premier cadavre, celui d’un jeune ouvrier agricole, et avant qu’on ne puisse reprendre ses esprits, on est entraîné dans une histoire sanglante et violente.

De toute façon, tout le monde est obligé de faire un truc pas net pour s’en sortir, ici !

On ne peut pas reprocher au livre le manque de rythme. La mafia ne laisse traîner aucune chose quand il s’agit de protéger ses intérêts. Les pages se tournent donc avec facilité et le propos est enrichi avec des notes humoristiques. On devine aussi les connaissances de l’auteur sur l’agriculture. Néanmoins, à un moment donné, on est saturé par la violence et on aimerait bien s’installer dans un café ou passer chez la boulangère du coin. Ces moments, qui auraient permis à l’histoire de planter le décor et d’être mieux ancrée dans la région, sont malheureusement inexistants. Le lecteur reste donc complètement en dehors et même Paul, contemplant de temps à l’autre le paysage, n’y change rien.

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Cette terre que je croyais mienne, d’Alain Choquart. Les Arènes, 2022, 340 pages.

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