
Faisant partie de la première sélection du prix Orange, Staline a bu la mer est le second roman de Fabien Vinçon. Il y met en scène la mer d’Aral et son asséchement décidé par l’URSS après la Seconde Guerre Mondiale. Si certains lient capitalisme et exploitation de la nature, force est de constater que le communisme et sa vision d’un Homme domptant celle-ci n’ont rien à lui envier…
Quelques mots sur la mer d’Aral pour commencer ce billet. Elle est bordée par le Kazakhstan au Nord et l’Ouzbékistan au Sud. Dès 1918, Lénine fait installer des rizières pour exploiter cette eau. Dans les années 60, elle présentait une superficie de 66.500 km², soit deux fois la superficie de la Belgique ! Toutefois, sous Khrouchtchev, le développement de la culture du coton dans les pays riverains fait drastiquement baisser son niveau : elle perd 75% de sa surface et 90% de son volume. Vous connaissez sans doute les photos montrant des bateaux rouillés au milieu du lac asséché… Cela est la partie visible. La hausse de la salinité, la concentration des pesticides provenant des cultures environnantes constituent la partie non perceptible à l’oeil nu…
Fabien Vinçon choisit de faire remonter l’histoire de l’asséchement à la folie de Staline qui aurait rendu les vents originaires de cette région responsables de ses problèmes de santé. Un jeune homme, pur produit de l’éducation soviétique, Leonid Borisov, tout juste sorti Major de la Faculté des Sciences, reçoit le commandement de l’opération « Grande Soif » dont le but est de couper les liens entre les cours d’eau qui alimentent le lac et celui-ci. Elle s’insère dans un « Grand plan de transformation de la nature » décidé en 1948.
Pour ses maîtres, il s’est imposé comme un élément brillant, logique et dévoué à la patrie. Un jeune homme aux nerfs d’acier qui ne cède rien à ses émotions, promis à conduire les affaires les plus délicates de l’Etat.
Je vais être franc avec vous : je me suis arrêté au tiers du livre. Si je considère que Staline a bu la mer n’est pas un mauvais roman, je suis néanmoins complétement passé à côté de la lecture. J’en impute la raison au style : les phrases sont assez courtes, il y a peu de conjonction pour lier le texte et l’on passe assez vite d’une idée à l’autre. Cela ne m’a pas permis de m’immiser dans la pensée des personnages et de l’histoire.
Je laisse d’autres lecteurs tenter l’expérience, mais dans mon cas, je conseille néanmoins :
d’acheter ce livre chez votre libraire
de l’emprunter dans votre bibliothèque
X de lire autre chose
Staline a bu la mer, de Vincent Pinçon. Editions Anne Carrière, 2023, 272 pages.
Je remercie la Fondation Orange pour l’envoi de ce livre.
Parfois il vaut mieux abandonner sa lecture rapidement… Et passer à autre chose de plus agréable 🙂
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Oui, c’est quelque chose que je ne faisais pas jusqu’à présent, mais ça change 🙂
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Ah ben zut alors, le sujet avait l’air intéressant.
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Exactement, et je dois te dire que je me réjouissais de le lire !
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Dommage le sujet était plus que tentant
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Oui, finalement, je lirais bien un livre sur ce thème, mais plutôt un essai au lieu d’un roman.
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Carrément l’abandon, mais bon, il existe d’autres livres sur le sujet, je le sens.
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Et je viens d’arrêter de lire un autre livre à moitié cette semaine… C’est une série !
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Je l’ai noté à sa sortie celui-là, le sujet me plaît bien. Evidemment, ton avis (le premier que je lis) refroidit un peu mon enthousiasme…
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Merci pour ton commentaire. Cela reste mon avis (un avis parmi d’autres). J’en ai lu beaucoup d’autres qui ne vont pas dans le même sens.
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Il me faisait envie! Je passerai mon chemin, dommage
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Je ne suis peut-être pas trop bon conseiller dans cette histoire. En tout cas, si tu le lis, je serais content d’entendre ton avis !
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ah zut de zut c’est un sujet qui m’intéresse bon c’est raté pour ce livre.
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J’ai vu un film soviétique il y a des années de cela qui montrait la mer d’Aral au moment où elle n’était pas asséchée. Quelle merveille ! Et quel désastre écologique ! Et programmé en plus !
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