
Changeons complètement de registre et parlons de thrillers psychologiques ! Ivar Leon Menger, l’écrivain et metteur en scène de pièces radiophoniques allemand, a écrit son premier roman Les enfants du lac en 2022. Une année plus tard, il est disponible pour les lecteurs francophones et les amène sur une île où vit une famille complètement coupée du monde.
L’histoire commence plutôt agréablement, dans une cuisine où se mêlent les effluves d’une tarte aux myrtilles et du caramel chaud, et se dessine la perspective d’un après-midi à jouer à un jeu de société. On dirait une famille classique lors d’une journée de repos, composée de Mère et Père (comme ils seront appelés tout au long de l’histoire) et leurs deux enfants : Boy de 12 ans et sa soeur Juno, adolescente de 16 ans. Mais on comprend dès le début que quelque chose cloche. Le mot prison est utilisé dès la cinquième ligne et pour cause : la famille vit isolée sur une île avec des mesures très strictes, essentiellement pour les enfants, pour faire en sorte qu’aucun intrus n’accède à leur maison. Les enfants sont de ce fait obligés de respecter sept commandements sous la menace d’une punition.
Néanmoins, Juno grandit et aimerait bien s’envoler, découvrir le monde – surtout celui qui se trouve de l’autre côté du lac dont il lui reste comme seul souvenir un petit seau de plage. Elle commence à poser des questions (et avec elle, le lecteur), tente par petites ruses d’en savoir plus, tout en ressentant constamment l’angoisse devant les intrus. Une fois par semaine, ils reçoivent la visite de l’oncle Ole – le moment où Boy et Juno doivent obligatoirement se cacher pour tenir leur présence secrète, sinon ils se retrouveraient en danger de vie.
Comme dit souvent Mère, l’impatience est une piqûre de moustique qu’il ne faut pas gratter.
L’histoire est racontée par Juno et à travers sa voix, l’auteur nous offre un mélange d’un thriller psychologique et d’un roman d’apprentissage. Le livre n’est pas sanglant – j’ai fait ma propre expérience qu’une fois le livre refermé, même à une heure tardive, il n’y a aucun problème à s’endormir, bien au contraire. Certains passages m’ont assez ennuyée (là où Juno découvre l’amour) et, ayant du mal à accepter que le comportement de Juno est dû à son isolement, j’ai trouvé certaines phrases assez enfantines, peut-être écrites pour un lectorat plus jeune.
Dans l’ensemble, c’est un huis-clos plutôt prenant, à la tension agréable où le lecteur est malgré tout poussé à en savoir plus et convient à une lecture pour les vacances d’été.
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Les enfants du lac, de Ivar Leon Menger, traduit de l’allemand par Justine Coquel. Editions Belfond, 2023, 272 pages.

Lu dans le cadre des Feuilles allemandes
J’aime bien les huis clos et les thrillers mais tu me sembles un peu mitigée
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C’est le côté roman d’apprentissage qui m’a un peu gênée.
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Je conserve l’idée pour une agréable lecture de plage !
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Idéalement sur une île pour une immersion parfaite 🙂
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Les raisons de cet enfermement sont bien mystérieuses…
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Les raisons sont dévoilées assez vite 🙂
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Une lecture plus pour les ados ?
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Parfois, j’ai eu l’impression que l’auteur n’arrivait pas à se décider s’il était en train d’écrire un roman d’apprentissage ou un thriller psychologique. J’aurais eu une préférence pour le deuxième.
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Pas trop mon genre mais merci de la suggestion.
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Merci 🙂
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Il est à ma bibliothèque, je l’emprunterai à l’occasion ; c’est intrigant cette histoire d’enfermement.
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Les raisons de l’enfermement sont dévoilées assez rapidement 🙂
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pas trop tentée , je n’aime pas trop ce genre !
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Je comprends !
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Je ne connais pas du tout mais un mois, c’est trop court ! Je ne sais pas où déposer mes liens avec je vais les mettre ici. Déjà mon billet de présentation https://pativore.wordpress.com/2023/11/03/les-feuilles-allemandes-novembre-2023/ puis mes 3 lectures :
1. Béton rouge de Simone Buchholz (Allemagne, 2017 ; L’Atalante, 2022)
2. Une enfance de paille de Lika Nüssli (Suisse alémanique, 2022 ; Atrabile, 2023)
3. Thérapie de Sebastian Fitzek (Allemagne, 2006 ; L’Archipel, 2008)
J’ai commencé Nuit bleue de Simone Buchholz mais seulement 50 pages.
C’était super, comme chaque année, merci beaucoup, et passez un bon mois de décembre 🙂
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