Direction la Suisse avec le premier roman de Sarah Elena Müller qui figurait parmi les nominés pour le Prix du livre suisse et qui nous est présenté dans la traduction française par les Editions Zoé. L’histoire nous emmène dans un petit village dans les montagnes à la rencontre de L’enfant hors champ, mais aussi d’un crapaud ou d’un ange…
Sarah Elena Müller est une artiste capable de se mouvoir avec facilité dans de nombreux domaines, qu’il s’agisse de la littérature, la musique, la réalité virtuelle, du théâtre… brouillant les limites entre elles. C’est avec cette liberté qu’elle a également approché l’écriture de son premier roman qui, comme nous le précise la quatrième, joue « avec les réalités parallèles que crée l’imagination« .
Dans un petit village, probablement à la fin des années 80, vit un enfant, dont on ne connaîtra jamais le nom. Tandis que ses parents s’adonnent la plupart du temps à leurs passions respectives (la sculpture et la biologie) et puisque la famille ne possède pas la télévision, leur fille, livrée à elle-même, est régulièrement invitée à venir la regarder chez son voisin Egon.
L’enfant sait qu’il se passe quelque chose qu’elle ne comprend pas. Quelque chose que même les parents ne comprendraient pas. Pourtant ils devraient.
On la retrouve tout d’abord à l’âge de 5 ans et dans cette première partie, qui représente plus de moitié du livre, on regarde le tout à travers les yeux d’un enfant encore incapable de comprendre certaines situations, de faire des liens. Ici, l’autrice fait preuve d’une imagination impressionnante, créant des images et associations très intéressantes, mais j’avoue que, plus d’une fois, j’ai hésité, ayant l’impression de ne pas toujours tout saisir. Puis viennent d’autres parties (plus accessibles), intitulées la fille, la jeune fille, le fils et la jeune femme, grâce auxquelles on suit la fille grandissant ; ce qui est intéressant, c’est que la langue et le style évoluent également.
A un moment, toutes les pièces s’imbriquent et une fois le livre refermé, l’envie est là de relire toute l’histoire (au titre français très juste) avec un regard nouveau tout en connaissant son sujet principal – un sujet tabou qui va de pair avec le déni et la solitude. Sarah Elena Müller, dont on entendra sûrement parler à l’avenir, le traite de façon très original et ravira ainsi les lecteurs qui aiment les lectures plutôt abstraites où il faut faire un certain effort pour comprendre entre les lignes.
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L’enfant hors champ, de Sarah Elena Müller. Traduit de l’allemand par Raphaëlle Lacord. Zoé, 2025, 208 pages.
Je rappelle que Sandrine organise le 2 juin une lecture commune autour des éditions Zoé.
Et si on bouquinait un peu ? 
j’aime beaucoup les livres qui une fois refermé donnent envie d’être relu immédiatement ! c’est un gage de qualité selon moi.
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Ton billet donne envie mais le livre n’est pas à la bibli
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Décidément, j’adore les couvertures conçues par Zoé, une maison qui donne souvent à entendre des voix originales comme ici. En revanche, la forme me fait plus peur qu’elle ne m’attire 😉. Je serai de la LC du 2 juin!
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Rien à la bibli, mais pour le 2 juin je participe!
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Je note ce titre au contenu secret.
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A propos d’auteur suisse, j’ai lu Hêtre pourpre de Kim de L’Horizon que j’ai trouvé excellent. Merci de me l’avoir fait connaître. Si tu es toujours partante pour le lire pour juin je peux te proposer une lecture commune. Ta date sera ma date.
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Je suis ravie que le livre t’ait plu 🙂 J’en suis à la moitié et j’aime beaucoup moi aussi ! Avec plaisir pour une LC, je te propose le 23 juin pour avoir plus de temps pour la rédaction.
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Très bien, c’est noté.
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