
Grazia avait certainement imaginé son accouchement différemment. Tandis qu’elle ressentait encore les derniers effets de l’anesthésie, elle s’est rendu soudainement compte du changement d’ambiance – au lieu de la laisser vivre les premiers moments avec ses jumeaux nouveaux-nés, le personnel se précipite pour mettre tous les trois à l’abri. Et peu après, elle entend un mot qu’elle aurait préféré ne plus jamais entendre : L’Iguane.
Si vous êtes des lecteurs habituels de l’écrivain italien Carlo Lucarelli, les noms de Grazia Negro et de l’Iguane vous sont sans doute familiers. Grazia est l’inspectrice qui était, dans le premier tome Almost Blue, mise à rude épreuve d’attraper un terrifiant meurtrier qui courait les rues de Bologne, insaisissable, changeant facilement d’identité, ce qui lui a valu son surnom. Dans ce troisième tome, on apprend que l’Iguane s’est échappé de l’asile psychiatrique laissant derrière lui deux morts. Nul doute qu’une de ses prochaines cibles sera Grazia…
De Lucarelli, je n’ai lu que Péché mortel – un polar dont l’histoire se déroule dans les années 40 que j’ai décrit à l’époque comme « une bonne sauce italienne selon une recette de grand-mère, parfaitement assaisonnée« . En écrivant L’Iguane, l’auteur s’est affranchi de quelques ingrédients, notamment du côté historique et de l’art de vivre à l’italienne. En effet, pas une seule tranche de saucisse, ni une sortie à la plage, on passe le temps dans les bureaux de police (où s’affrontent différents services) ou dans des maisons isolées où est hébergée Grazia sous surveillance. Le meurtrier n’est pas ce type que les témoins décrivent par la suite comme un gentil voisin qui disait bonjour. Au contraire ! Très peu d’indices restent derrière lui, si ce ne sont des petites souris fabriquées à la main… La tension est palpable, le récit efficace et sans longueurs, tel un espresso bien corsé dont je n’ai fait qu’une gorgée.
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L’Iguane, de Carlo Lucarelli. Traduit de l’italien par Serge Quadruppani. Métailié, 2025, 224 pages.
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Les tueurs en série me donnent trop de frissons. Mais c’est un plaisir de lire ce billet, corsé mais pas trop 😃.
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Grosse nostalgie du café italien qui te traverse tout le corps… (pardon, je crois que j’ai retenu un seul truc du billet).
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J’aime bien Lucarelli : ses romans africains Le Temps des Hyenes et la Huitième vibration m’ont fortement impressionnée. Je note ce titre
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Ah tiens, j’ai l’impression que ne voit pas souvent de polars sur ce blog. Celui-ci a l’air pas mal dans le genre.
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Un auteur qu’il faut que je découvre.
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comme je n’aime pas le genre je me contente de lire les avis !
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Ta comparaison avec le café italien est très juste !
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Je viens de la finir et j’ai été totalement emportée !
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