Premier roman de Laurent Petitmangin, Ce qu’il faut de nuit fut salué par la critique et les lecteurs à sa sortie. Ancré en Lorraine, il met en scène un père, qui élève seul ses deux fils après la mort de son épouse, et se trouve confronté au glissement du fils aîné vers un groupuscule d’extrême-droite.
Le narrateur est le père, monteur de câbles pour la SNCF, habitant en Meurthe-et-Moselle, non loin de la frontière luxembourgeoise. Dans la famille, on aime le foot et on supporte le FC Metz. D’ailleurs, le fils aîné « s’appelle Fus depuis ses trois ans. Fus pour Fussball. (…) Personne ne l’appelle plus autrement. » Et puis il y a Gillou, le cadet. Tous les trois forment une famille unie, même si la mort de « la moman », après trois ans de déclin dû à un cancer, a été pour eux une blessure inguérissable. Surtout pour Fus qui s’est retrouvé quelque peu laissé à lui-même par un père qui avait du mal à remonter la pente.
Dans cette Lorraine ouvrière, le père tracte encore pour le Parti socialiste et il apprend qu’un jour, Fus est aperçu en train de coller des affiches pour le Front National. C’est l’incompréhension qui le gagne. Alors que Gillou part étudier à Paris, Fus et son père vivent ensemble dans la maison mais se parlent de moins en moins. Une suite d’événements va s’abattre sur la famille et modifier à jamais leur vie.
Quel beau livre que celui de Laurent Petitmangin ! Dès les premières pages, l’amour du père pour ses fils transparait. Riche en thèmes (rapport père-fils, transmission, difficultés de la communication, souffrance intérieure, évolution de la société), le ton est juste de la première à la dernière page ; les choses sont dites avec beaucoup de pudeur. Les personnages sont très humains, faillibles, à l’image du père qui chemine de la colère vers l’acceptation.
Une très belle lecture que je vous conseille vivement !
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Ce qu’il faut de nuit, de Laurent Petitmangin. Le livre de poche, 2022, 144 pages.
Et si on bouquinait un peu ? 
« Jouer avec le feu » en est l’adaptation au cinéma. Un très bon film par ailleurs.
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J’ai du mal à rester à jour avec les adaptations cinématographiques, merci pour le conseil !
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Bien noté, merci !
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j’ai lu beaucoup d’avis sur ce roman et je me suis dit à chaque fois que je devrai le lire , et c’est ce que je pense après avoir lu ton billet
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Je l’avais depuis un moment dans la bibliothèque. C’est un petit livre et, tu verras, il se lit très vite. N’hésite pas !
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Le film m’avait déjà paru intéressant, le roman l’est visiblement tout autant.
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Je ne peux pas juger le film, mais n’hésite pas pour le livre.
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Je pense que ce roman me plairait bien. Je n’ai pas vu le film non plus
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Je n’en doute pas et, avec 140 pages, il se lit très vite
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J’ai beaucoup aimé ce roman aussi, l’auteur en a fait paraître d’autres depuis, mais je n’ai pas encore franchi le pas.
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Je suis comme toi, je n’ai lu que celui-ci, mais nous avons à la maison « Ainsi Berlin » dans un tout autre registre.
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Oh oui, j’avais adoré moi aussi ! Un vrai coup de coeur… terni par la lecture de son second roman qui m’avait déçue.
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Oh, c’est dommage. Tu parles de « Ainsi Berlin » ? C’est celui qu’on a à la maison 😦
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J’ai aimé cette lecture moi aussi, l’histoire n’est pas manichéenne et les personnages bien décrits. Je ne suis pas allée voir le film, j’ai préféré rester sur mes impressions de lecture.
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Tout à fait d’accord avec toi, ce n’est pas manichéen, c’est sensible et pudique. Je retrouve bien l’esprit lorrain d’ailleurs dans ce livre.
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Je l’ai beaucoup vu sur les présentoirs des librairies sans jamais y faire vraiment attention …. je ne savais même pas de quoi il était question ! Donc, merci pour ton conseil, maintenant, il me tente !
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Avec plaisir, c’est aussi l’un des attraits majeurs du blog de donner des idées de lecture !
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J’ai personnellement été déçue par ce titre, dont j’attendais beaucoup, notamment sur ce sujet de la bascule dans l’extrême-droite, finalement pas si souvent traité en littérature, mais l’approche de l’auteur reste à mon avis superficiel. Au final je crois que mes attentes étaient en décalage avec le but de Laurent Petitmangin, qui n’était sans doute pas de traiter en profondeur de ce thème, mais juste de raconter une histoire père/fils. Mais j’ai trouvé que cette dimension manquait aussi de densité.
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Merci beaucoup pour ta réponse et ton avis bien étayé. On n’en apprend finalement peu sur les mécanismes qui se sont mis en place chez Fus, mais je pense aussi que ce n’était pas le but de l’auteur de traiter ce glissement vers l’extrême-droite. Je n’ai pas perçu ce manque de densité, j’ai trouvé que le propos était tout simplement pudique.
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Mon roman préféré de l’auteur.
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Je pourrai porter un jugement un peu plus complet quand j’aurai lu au moins un autre de ses livres 🙂
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Bonsoir Patrice, quand je lis ton billet, je pense que l’on ressent plus l’amour du père pour ses deux fils que dans le film même si Vincent Lindon est très bien. Bonne soirée.
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