
« J’adore Violaine Bérot« , « Quelle belle écriture« , telles étaient les réactions quand j’ai évoqué être en train de lire le dernier roman de Violaine Bérot, Du côté des vivants, qui nous emmène dans la chambre 308 d’un hôpital. Deux lits, encore séparés d’un rideau ; sur l’un deux, Greg, toujours du côté des vivants, mais pas pour longtemps, tout au plus pour six mois, sa décision d’arrêter les traitements étant prise et notée dans son carnet.
Malade d’un cancer, Greg se sent apaisé, prêt à profiter de ses derniers mois, des personnes qui l’entourent. Quand on tire le rideau à sa demande, il découvre à côté de lui Alphonse, octogénaire au coeur brisé (au sens propre et figuré). En captant les petites interactions au cours d’une journée typique dans ce milieu hospitalier souffrant de sous-effectifs, l’autrice brosse le portrait de plusieurs personnes qui se succèdent à la porte de la chambre – soignants ou visiteurs -, leur donnant ainsi la parole, ce qui nous laisse entrevoir leurs vies, leurs pensées, leurs questionnements.
Elle sourit toujours à ceux qui la remarquent, à ceux pour qui elle n’est pas transparente. Son métier la rend souvent invisible, elle a intégré cela depuis longtemps. Elle ne sait jamais auprès de qui elle sera transparente ou pas. Pour ce vieil homme alité, comme pour le plus jeune du lit voisin, elle existe. Ils sont rares, ceux qui la voient. Et c’est cela peut-être qui la garde en vie, exister encore dans le regard de certains, malgré tout.
Je craignais la tristesse et le désespoir, mais j’ai retenu la douceur et l’apaisement, l’importance des rencontres et des gestes furtifs. Du côté des vivants est un petit livre plein d’humanité et de justesse. Oui, moi aussi, j’adore Violaine Bérot.
Et c’est vrai que la vie est belle certains jours, quand il reste l’espoir d’une clope au bout du chemin, d’un peu de soleil chaud sur la peau, quand on a près de soi son grand ami, et du tabac d’un autre temps dans la poche.
X Achetez ce livre chez votre libraire
empruntez ce livre dans votre bibliothèque
lisez autre chose
Du côté des vivants, de Violaine Bérot. Buchet Chastel, 2025, 176 pages.
je comprends la beauté d’un tel livre mais je crains l’émotion triste et les souvenirs d’être chers que j’ai accompagnés dans ces moments si douloureux pour moi.
J’aimeAimé par 1 personne
Je comprends. Ce n’est pas un livre gai en raison du sujet et des lieux où se déroule l’histoire, mais en même temps c’est un livre plus apaisant que déchirant.
J’aimeJ’aime
A priori le sujet ne me tente pas mais tu en parles tellement bien !
J’aimeAimé par 1 personne
C’était pareil pour moi, mais je suis très contente d’avoir découvert la plume de Violaine Bérot.
J’aimeJ’aime
Une autrice dont je n’ai jamais entendue parler ! Merci pour la découverte, je jetterai un oeil sur ses titres, du coup.
J’aimeAimé par 1 personne
Je ne vais pas m’arrêter à ce titre non plus !
J’aimeJ’aime
Très tentée, mais seuls d’autres titres sont à la médiathèque. Vous en connaissez?
J’aimeAimé par 1 personne
C’était ma première rencontre avec l’autrice, mais il parait que ce livre clôt une trilogie, dont le premier tome s’intitule Comme des bêtes. Ce serait donc peut-être bien de commencer par celui-ci. C’est d’ailleurs le prochain sur ma liste.
J’aimeJ’aime
Une auteure qu’il faut que je découvre.
J’aimeJ’aime