
Lauréat du International Booker Prize et du Goncourt des Lycéens, Frère d’âme est un roman de l’écrivain David Diop, français ayant grandi au Sénégal. Il y met en avant le destin d’un de ces nombreux combattants venus d’Afrique Noire en métropole pour combattre durant la Première Guerre Mondiale.
Alfa Ndiaye, 20 ans, une force de la nature, est un tirailleur sénégalais. Quand s’ouvre le roman, lui, le narrateur, pleure la mort de son ami, son « plus que frère » Mademba Diop, victime d’une attaque allemande qui le laissa vivant mais à l’agonie, les entrailles à l’air et demanda à son ami de le tuer. Ce moment tragique provoquera chez Alfa un désire de vengeance ; il parviendra ainsi plusieurs fois à se rendre chez l’ennemi, à éventrer des soldats et à leur couper la main, la gardant ensuite comme trophée.
Par la vérité de Dieu, j’ai été inhumain. Je n’ai pas écouté mon ami, j’ai écouté mon ennemi. Alors, quand j’attrape l’ennemi d’en face, quand je lis dans ses yeux bleus les hurlements que sa bouche ne peut pas lancer au ciel de la guerre, quand son ventre ouvert n’est plus qu’une bouillie de chair crue, je rattrape le temps perdu, j’attrape l’ennemi.
Se reprochant d’avoir été à l’origine de la mort de Mademba, son seul exutoire sera cette violence qui prendra fin quand il sera rapatrié à l’arrière du front. L’occasion pour le narrateur d’évoquer plus largement son enfance, son amitié avec Mademba et sa famille, avec notamment une évocation très juste de la guerre.
Si le roman relate très bien la violence des combats, il parle aussi de la culpabilité, de la déshumanisation et des souffrances psychologiques qu’apporte la guerre. Sans nier les qualités et la force du livre, le style (utilisant à dessein de nombreuses répétitions), la façon de traiter le sujet (une narration qui empreinte aux contes africains), m’ont moins convaincu.
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Frère d’âme, de David Diop. Seuil, 2018, 176 p.
Participation au Mois africain organisé par Jostein

J’avais essayé de le lire peu après son arrivée à ma bibliothèque, et le style ne m’avait pas convaincue. J’aimerais bien le réessayer un de ces jours, car les thématiques sont très intéressantes.
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Mon avis état aussi un peu mitigé, voilà comment j’avais conclu mon billet : « Un roman avec une belle puissance d’évocation, qui s’essouffle malheureusement au fil du récit, les procédés stylistiques utilisés par l’auteur pour traduire au mieux les particularités linguistiques de son personnage finissant par lasser un peu. »
J’avais eu l’occasion d’écouter David Diop expliquer son choix stylistique : son but était de retranscrire le plus justement possible le rythme et le ton du wolof, langue de son narrateur.
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J’ai déjà constaté que les romans lauréats du Goncourt des lycéens sont souvent très intéressants mais ne me convainquent pas totalement sur la forme. Celui-ci me semble un peu trop violent pour moi en ce moment.
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on en a beaucoup parlé autour de moi, donc je croyais l’avoir lu et finalement non , en tout cas, je n’ai rien mis sur Luocine, je le lirai certainement un jour.
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J’avais tenté de le lire, mais le style ne m’avait pas plu du tout.
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Étonnée des avis mitigés. Ci dessus un lien vers la lecture du livre par Omar Sy j’avais été impressionnée par cette lecture. J’avais auparavant lu le livre
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Etrangement, je n’ai jamais été attirée par cet auteur, et ce n’est pas ce titre qui me fera changer d’avis…
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