Historienne allemande reconnue ayant écrit une biographie remarquée de Marie-Thérèse d’Autriche, Barbara Stollberg-Rillinger est une spécialiste du Saint Empire, construction complexe à laquelle elle consacre un livre récemment traduit en français, Le Saint Empire romain germanique.
Journaliste et écrivain allemand, Harald Jähner s’est fait connaître auprès du lectorat français par son précédent essai Le temps des loups, qui traitait de l’Allemagne de l’après-guerre, et qui fut le lauréat du Prix Historia 2024 du meilleur livre d’Histoire. Dans L’ivresse des sommets, l’auteur s’attarde sur la société allemande durant la période de la République de Weimar.
Vers 1930, la démocratie a perdu l’une de ses ressources à la fois les plus importantes et les plus fragiles : la confiance en soi. (…) La démocratie de Weimar n’était pas d’une faiblesse telle qu’une autre issue n’aurait pas été envisageable. Tout le monde avait le choix, et notamment dans l’isoloir.
Pour satisfaire l’administration, le directeur d’une école élémentaire propose aux enseignants (aux regards ahuris) d’organiser à la va-vite une semaine cosmopolite, en décembre, alors que les journées sont déjà remplies de chansons et de bricolages de l’Avent. Ainsi, les familles sont priées d’apporter un bien culturel de leur pays, sachant que l’école compte plus de vingt nationalités. C’est le point de départ du roman Sungs Laden de Karin Kalisa, mais aussi le début de grands changements dans le quartier berlinois Prenzlauer Berg.
Je vous invite aujourd’hui à une promenade à travers les rues de Berlin en compagnie de Norman Ohler, auteur et journaliste allemand. Son petit livre, pertinemment sous-titré « un guide à dévorer comme un roman » vient en effet s’ajouter à la collection de la maison d’édition L’arbre qui marche, présentant à ce jour une dizaine de villes.
Doit-on passer sous silence la part d’ombre de la ville, ou la mettre en lumière pour que ces événements restent actuels, et ne se répètent pas ?
Einstein, Le fantastique voyage d’une souris dans l’espace-temps, de Thorben Kuhlmann – retranscription (légèrement adaptée) de ce que mes enfants ont pensé de leur lecture :
Lors de notre dernière édition des Feuilles Allemandes, j’ai eu l’opportunité de chroniquer l’excellent livre Voyages au bout de l’Europe, dans lequel l’auteur autrichien Karl-Markus Gauss partait à la rencontre de minorités européennes ; parmi elles, les sorabes, dernière minorité slave d’Allemagne. Cela m’a donné l’envie de lire un auteur sorabe, Christian Schneider, qui, dans son roman Das Ende vom Paradies, revient sur la vie d’une famille sorabe au 20ème siècle.
Ma première et, jusqu’à présent, seule rencontre avec Thomas Mann fut la lecture du classique Les Buddenbrook. La mort à Venise fait partie des nouvelles et textes courts écrits par l’auteur allemand. Parue en 1912, elle met en scène un écrivain célèbre, Gustav von Aschenbach, qui tombe sous le charme d’un jeune homme dans la Cité des Doges.
Henrik et Nora décident de passer l’été en Suède avec leur fils Fynn dans une maison au bord d’un lac entouré de forêts sauvages. Un rêve pour ceux qui ont grandi, comme moi, en lisant Nous, les enfants du village Boucan d’Astrid Lindgren. Ils aèrent la maison, passent le balai dans ce chalet laissé à abandon depuis longtemps (vraiment ?), tout en ayant un sentiment étrange, oppressant qui s’intensifie lors d’une promenade en forêt… Dans La cabane dans les arbres, l’autrice allemande Vera Buck joue à merveille avec les nerfs de ses lecteurs.
En avril 1959, Walter Ulbricht appelle tous les artistes et ouvriers à se réunir et travailler ensemble, dans le cadre d’une doctrine (« Bitterfelder Weg ») qui avait pour but d’ôter aux intellectuels une certaine aura élitiste, de mettre les ouvriers au centre des oeuvres artistiques et d’unir les deux. Son appel est suivi par de nombreux jeunes artistes, notamment par Christa Wolf ou Brigitte Reimann. Cette dernière a rejoint une usine, Schwarze Pumpe, une expérience qui lui a inspiré Ankunft im Alltag, un roman mettant en scène trois jeunes gens qui, après le bac, passent une année de travail manuel à l’usine, et Une fratrie, dont l’héroïne, Elisabeth, partage de nombreux points communs avec l’autrice.
J’en avais rencontré, au cours de mes études, des jeunes gens de ce genre, zélés, qui ignoraient encore que scepticisme ne signifie pas hostilité, ni patience absence de fermeté.
Quatorze ans, c’est un âge de merde pour perdre sa mère.
Ainsi commence, sans fioritures, le roman Paradise garden de l’autrice allemande Elena Fischer. La voix de la narratrice appartient à Billie, une jeune adolescente, avec laquelle on fait connaissance le jour de l’enterrement de sa mère.