
Il me tardait de lire enfin Benedict Wells, un jeune auteur allemand de 36 ans qui a déjà à son actif plusieurs titres salués par la critique et le public. Eva avait beaucoup aimé La fin de la solitude, et dans une certaine mesure Le dernier été. C’est donc à mon tour de vous présenter Presque génial, le troisième roman de Wells, un road-trip qui nous emmène aux Etats-Unis.
Francis Dean n’a que 17 ans mais il semble déjà bien désabusé. Il habite seul avec sa mère, dépressive, dans un mobile-home dans une petite ville de la côte Est des Etats-Unis. A l’occasion d’un nouvel internement de sa mère, il tombe amoureux d’une patiente de l’hôpital, Ann-May, mais surtout, il apprend par une lettre de sa mère (écrite avant sa tentative de suicide ratée) qui est véritablement son père…
Son regard parcourut la pièce. Posée contre le vase sur la table, il y avait une enveloppe. Pour Francis. L’écriture de sa mère. Comme guidé par une force inconnue, il s’approcha. La lettre faisait plusieurs pages, il lut la première phrase en retenant son souffle « Cher Frankie, il est temps que tu apprennes la vérité. »
Il survola les lignes. Quand il arriva au bout, il dut s’asseoir. Ce n’était pas seulement le paragraphe où était écrit qui était son père.
C’était aussi tout le reste.
C’est une véritable détonation pour lui, car il apprend que son père avait été sélectionné pour son QI très élevé dans un programme de don de gamètes dont sa mère a bénéficié… Dès lors, il n’a plus qu’une obsession : prendre la route et retrouver sur la côte ouest celui qui lui a donné la vie. Ce road-trip, qui emmène le lecteur à travers les Etats-Unis, en passant par New York, le Midwest, Las Vegas, San Francisco, Los Angeles, il le réalise avec Anne-May, qu’il a entre temps « kidnappé » de l’hôpital, mais aussi de son meilleur ami Grover.
A l’actif de ce livre, je citerais l’empathie que Benedict Wells crée autour de ses personnages, mais aussi le fait qu’on est relativement pris dans cette lecture (je l’ai lu en quelques heures). Les interrogations sur les origines, la part de l’inné et de l’acquis sont également traitées mais… je dois avouer que cela manque de profondeur (un qualificatif que je reprends de la chronique qu’avait rédigé Livr’Escapades sur ce livre). Quelques jours ou même quelques heures après avoir fini la lecture, je n’en retiens finalement pas grand chose. La fin assez bizarre également a contribué à ce sentiment d’inachevé… Il me reste à retenter ma chose avec un autre livre de Wells !
Quant à ce titre, je vous conseillerais donc:
de l’acheter chez votre libraire
X de l’emprunter dans votre bibliothèque
X ou de lire plutôt La fin de la solitude
Presque génial, de Benedict Wells, traduit de l’anglais par Dominique Autrand. Sladkine & Cie, 2020, 413 pages.
Cela semble pas si presque génial que ça… 🙂
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Bien résumé 😉
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Tu es en avance avec les feuilles allemandes 🙂
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Je n’ai pas voulu le publier en novembre mais c’est un livre annonciateur en effet !
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Visiblement, cette lecture n’était pas convaincante. Et l’extrait que tu cites ne me tente pas beaucoup non plus.
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