L’emplacement pour garer sa moto est vide, et pour cause : Eléonore a pris les voiles ! Coupant les cordes avec son entourage, ses habitudes et même avec son ami fidèle à quatre pattes, elle s’élance avec sa Falcata vers l’inconnu pour échapper à la réalité, pour reprendre le contrôle de sa vie. Ainsi, avec son deuxième roman, Marlène Mauris quitte les montagnes valaisannes et nous invite à un voyage en quête de liberté.
(…) elle pouvait accepter de perdre des plumes, mais certainement pas de se laisser couper les ailes.
Récompensé par Le prix suisse du livre en 2012 pour Le turbulent destin de Jacob Obertin, un livre très dépaysant que j’avais beaucoup apprécié et chroniqué sur ce blog, Catalin Dorian Florescu est un auteur d’origine roumaine ayant émigré en Suisse au début des années 80. Dans L’homme qui apporte le bonheur, récemment traduit en français, l’auteur suisse nous emmène en Roumanie et aux Etats-Unis pour suivre deux destins qui vont se rencontrer.
À mes yeux, le premier roman de l’auteure suisse Marlène Mauris a marqué des points dès le début. Tout d’abord en tant qu’objet grâce à une belle couverture et les illustrations de Pierre-Yves Gabioud qui s’accordent parfaitement avec l’histoire. Pas étonnant puisque son oeuvre est indéniablement liée aux montagnes suisses dont il est originaire (tout comme l’autrice) et dont l’esprit est joliment décrit comme une recherche poétique de l’accord entre le coeur et la nature. Deuxièmement, j’étais séduite par le parcours de l’autrice, brièvement mentionné sur le rabat, notamment par sa décision de reprendre une épicerie de montagne à La Sage.* Le troisième point positif est lié au titre, Escarpées, qui illustre très bien les paysages, les images et les personnages qui s’offrent aux lecteurs. Est-ce que mon compteur s’arrêtera là ?
Si quelque chose pouvait définir cet endroit et ses gens, ce serait bien ça : le non-dit pudique et assourdissant. Il est sublime, profondément résistant, imperméable à la douceur. Rassurant pour l’un, renversant pour l’autre.
Sous le nom poétique Joli-Bois se cache une maison de retraite en Suisse romande où les personnes âgées viennent passer l’automne de leur vie. Comme c’est souvent la cas, il y a une belle liste d’attente pour y accéder, mais à Joli-Bois, les places se libèrent curieusement vite, c’est pourquoi l’inspectrice Alice Ginier est dépêchée sur place. Ainsi commence le roman intitulé Un arrière-goût amer de l’écrivain suisse Raphael Guillet.
Martin Suter, l’écrivain suisse alémanique à succès, est l’auteur de nombreux reportages et articles (notamment pour le magazine GEO) et a à son actif environ une vingtaine de livres. Je le découvre avec son dernier intitulé Melody que je chronique dans le cadre de la masse critique Babelio. On y suit Tom Elmer prenant son service chez un certain M. Stotz…
Après avoir parlé de Peter Stamm, restons encore un petit moment en Suisse. Je voudrais vous parler de Martina Clavadetscher, écrivaine et autrice de scénarios ou de pièces de théâtre, dont le roman Trois âmes soeurs vient de sortir en français. En mentionnant la Suisse, je fais l’allusion aux origines de l’écrivaine, alors que son roman se déroule dans trois lieux distincts et sur des périodes différentes. Un roman très intéressant qui m’a sans aucun doute fait ressortir de ma zone de confort.
Auteur suisse de langue allemande, Peter Stamm est un auteur reconnu internationalement depuis son premier roman, Agnès, paru en 2000. Je me réjouis donc de participer à la lecture commune autour de ses oeuvres dans le cadre des Feuilles allemandes, par l’intermédiaire de Paysages aléatoires, son troisième roman, qui nous emmène dans un environnement bien loin de sa Suisse natale, puisqu’il s’agit du nord de la Norvège.
« Les Zurichois vantent leur place économique, les Bâlois aiment rappeler leurs centres culturels et leur équipe de foot, Berne est fier de son dialecte*. » Le dialecte bernois est très vivant sur le plan musical et littéraire, et le dernier roman de Pedro Lenz, Primitivo, est là pour le rappeler. Rédigé dans cette langue et récemment traduit en français, il y raconte l’amitié entre Charly, un jeune homme de 17 ans et un maçon d’origine espagnol, Primitivo.
Urs Widmer confirme sans aucun doute le dicton que la pomme ne tombe jamais loin du pommier. En effet, cet écrivain, dramaturge et traducteur suisse était le fils d’un autre talent littéraire – Karl Walter Widmer. C’est à lui que Urs Widmer a consacré cette biographie romancée intitulée Le livre de mon père que j’ai choisie pour Le printemps des artistes.
Début décembre, ce sont les bougies qui s’allument sur la couronne de l’Avent, les marchés de Noël, la Saint-Nicolas… et les bilans ! Oui, avec la dernière feuille (allemande) tombée, il est temps de faire nos comptes, de résumer nos lectures. Avant de passer aux statistiques, nous voudrions mentionner notre plus grand plaisir : celui de voir certain(e)s d’entre vous d’ores et déjà sortir les agendas et essayer de caler les dates pour les lectures communes de novembre 2023… Merci !