Premier roman de Laurent Petitmangin, Ce qu’il faut de nuit fut salué par la critique et les lecteurs à sa sortie. Ancré en Lorraine, il met en scène un père, qui élève seul ses deux fils après la mort de son épouse, et se trouve confronté au glissement du fils aîné vers un groupuscule d’extrême-droite.
Intellectuelle allemande très en vue dans son pays, Carolin Emcke s’attache dans son livre, Contre la haine – sous-titré Plaidoyer pour l’impur, à montrer les mécanismes créant la haine dans nos sociétés – qu’elle soit raciale, religieuse ou sociale. Elle le fait aussi bien en convoquant des philosophes, que des écrivains, et s’appuie sur des événements qui secouent nos démocraties, comme les manifestations contre les réfugiés en Allemagne ou la violence contre les Noirs aux Etats-Unis.
Dans ce tableau, le plus inquiétant n’est pas la montée de partis ou de mouvements populaires agressifs en Allemagne (et en Europe). (…) Ce qui est beaucoup plus dangereux, c’est ce climat de fanatisme qui règne, ici et ailleurs ; c’est cette dynamique d’un rejet toujours plus radical de ceux qui croient autrement ou pas du tout, qui ont une autre apparence ou d’autres amours que celles imposées par la norme, c’est ce mépris grandissant de toute différence qui se répand peu à peu et abîme tout le monde.
Après la chronique de La France sous nos yeux, il me tardait de lire le nouveau livre de Jérôme Fourquet, La France d’après, qui est une analyse politique de cette nouvelle France dont la décomposition / recomposition électorale est massive depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017.
La littérature polonaise contemporaine est de plus en plus visible. Derrière le Prix Nobel Olga Tokarczuk apparaissent désormais des auteurs de romans policiers, à l’instar de Marek Krajewski, Wojciech Chmielarz et Zygmunt Miloszewski. Magdalena Parys a connu un grand succès avec ses deux titres précédents, 188 mètres sous Berlin & Le magicien (Prix de littérature de l’Union Européenne en 2015). Habitant en Allemagne depuis l’âge de 13 ans, ses livres ont souvent pour trame la politique allemande. Son dernier roman, Le Prince, vient de sortir et tourne autour d’événéments orchestrés par un groupuscule nationaliste.
Moins d’une année après vous avoir parlé d’Olga, je vous présente un autre titre d’un des auteurs allemands contemporains les plus connus, Bernhard Schlink. Dans son dernier livre, La petite-fille, l’auteur nous emmène outre-Rhin pour y explorer la société allemande, et principalement les Völkisch, ces familles vivant sous la doctrine de l’extrême droite.
Certaines personnes ne pouvaient pas être arrachées à leur sol ; c’est dans ce sol, bon ou mauvais, qu’elles avaient leurs racines et seulement sur lui qu’elles pouvaient grandir.