Au-delà du mur – Katja Hoyer

Traduit récemment en français, le livre de l’historienne germano-britannique Katja Hoyer, Au-delà du mur, a pour ambition de montrer l’histoire de la RDA au-delà de quelques événements clés ou faits bien connus, comme la construction et la chute du Mur, l’omniprésence de la STASI, ou encore les répressions de 1953. L’ouvrage, accueilli très favorablement dans le monde anglo-saxon, a fait l’objet de critiques fortes outre-Rhin, renforçant dès lors ma curiosité de le découvrir !

Il est temps de prendre la République démocratique allemande pour ce qu’elle est – un pan de l’histoire du pays, au-delà du Mur. 

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Le Grand Jeu – Elena Tchijova

Ecrivaine russe née en 1957, Elena Tchijova a connu la notoriété après la parution de son livre Le temps des femmes, qui racontait la vie de femmes dans la Russie soviétique des années 60 dans un appartement communautaire. Dans son dernier opus, Le Grand Jeu, qui s’ouvre le jour de l’annexion de la Crimée par la Russie, le 18 mars 2014, l’autrice s’attache à nous décrire la vie de trois générations entourées de secrets et de non-dits à St Petersbourg.

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Quand les colombes disparurent – Sofi Oksanen

Sofi Oksanen, écrivaine finnoise, s’est fait remarquer en dehors de son pays surtout avec son troisième roman Purge. Pour participer à Une rentrée à l’Est, j’ai choisi son roman Quand les colombes disparurent dans lequel elle revient sur l’histoire mouvementée du pays d’origine de sa mère, l’Estonie, en retraçant notamment les années 40 et 60.

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Fabien Vinçon – Staline a bu la mer

Faisant partie de la première sélection du prix Orange, Staline a bu la mer est le second roman de Fabien Vinçon. Il y met en scène la mer d’Aral et son asséchement décidé par l’URSS après la Seconde Guerre Mondiale. Si certains lient capitalisme et exploitation de la nature, force est de constater que le communisme et sa vision d’un Homme domptant celle-ci n’ont rien à lui envier…

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Svetlana Alexievitch – Les cercueils de zinc

En ayant appris que Passage à l’Est et Chez Mark et Marcel organisaient une lecture commune autour de l’écrivaine biélorusse Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature 2015, j’ai souhaité répondre à l’appel. C’est le quatrième livre de l’autrice que je lis, après La Supplication, La fin de l’homme rouge et Derniers témoins. Fidèle à sa méthode de collecter des témoignages, elle situe cette fois son récit intitulé Les cercueils de zinc à la fin de la guerre qui opposa l’URSS à l’Afghanistan dans les années 80.

La peur est plus humaine que le courage : on a peur, on se prend soi-même en pitié.

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Lydia Tchoukovskaïa – La plongée

Tchoukovskaïa (2)1949. Nina Sergueïevna est une traductrice qui se voit accorder un mois de repos à la campagne. Les années de guerre et la cohabitation dans un appartement communautaire ont fatigué Nina, mais au lieu de se reposer, celle-ci se fixe un objectif : écrire sur la disparition de son mari pendant les purges staliniennes. Au milieu de la forêt et des résidents de la maison de repos, dans une atmosphère lourde où les arrestations reprennent, « La plongée » dans le passé s’avère bien plus difficile qu’escomptée. Bienvenue dans l’univers de Lydia Tchoukovskaïa.

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Olivier Rolin – Le météorologue

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« Je n’ai pas caché les faiblesses d’Alexeï Féodossiévitch, quand je les connaissais. Je n’ai pas cherché à en faire un héros exemplaire. Ce n’était ni un génie scientifique ni un grand poète, c’était à certains égards un homme ordinaire, mais c’était un innocent. » Ainsi s’exprime Olivier Rolin dans la postface de son livre Le métérologue, consacré à un hommeAlexei Féodossiévitch Vangengheim, dont le destin a été celui partagé par de nombreux russes pendant les années 30 : la condamnation injustifiée et la déportation au goulag.

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Svetlana Alexievitch – Derniers témoins

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On ne sort pas indemne d’un livre de Svetlana Alexiévitch. Si j’ai encore en tête certains passages de La supplication, son livre consacré aux victimes de la catastrophe de Tchernobyl, nul doute qu’il en sera de même pour Derniers témoins. Fidèle à sa méthode d’interviews, l’auteure est allée de 1980 à 2004 à la rencontre d’hommes et femmes qui étaient enfants lors de la Seconde Guerre Mondiale sur le front de l’Est. 101 témoignages émouvants, glaçants sur la Grande Guerre patriotique vécus à hauteur d’enfant. Tout simplement bouleversant.

Longtemps, j’ai attendu papa. Toute ma vie…

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Gouzel Iakhina – Zouleikha ouvre les yeux

iakhinaPublié en Russie en 2015, et plébiscité par les lecteurs de ce pays, Zouleikha ouvre les yeux est le premier roman de l’écrivaine Gouzel Iakhina. Elle s’est inspirée de l’histoire de sa grand-mère tatare, exilée pendant 16 ans en Sibérie, pour écrire l’histoire de Zouleikha. Sans plus attendre, je vous invite à découvrir ce très beau roman paru récemment en France et récompensé par le magazine Transfuge comme le meilleur roman russe de 2017, sans oublier de mentionner ce qu’en dit Ludmila Oulitskaïa, qui a rédigé la préface :

Le roman Zouleikha ouvre les yeux est un magnifique début. Il a une qualité essentielle à la vraie littérature : il nous va droit au cœur. Le récit du destin de l’héroïne principale, une paysanne tatare à l’époque de la dékoulakisation, est empreint d’une authenticité, d’une véracité et d’un charme tels qu’on en rencontre rarement dans le flux considérable de la prose contemporaine de ces dernières décennies.

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Sandra Kalniete – En escarpins dans les neiges de Sibérie

KalnieteLongtemps coincés entre l’Allemagne et la Russie, les Pays Baltes connurent une histoire particulièrement tourmentée au cours du XXème siècle, que j’avais déjà abordée sur ce blog grâce à l’excellent livre de Jan Brokken Les âmes baltes. Sandra Kalniete, députée européenne et ex-ministre des Affaires Etrangères de Lettonie, nous raconte dans En escarpins dans les neiges de Sibérie, le destin qui fut celui de sa famille, déportée en Sibérie. Un témoignage poignant mêlant la Grande Histoire et l’histoire personnelle.

Mes parents n’ont pas souhaité offrir d’autres esclaves au pouvoir soviétique. Je n’ai eu ni frère ni sœur. Nous sommes rentrés en Lettonie le 30 mai 1957.

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